French Media

 

 

 

 

 

 

December 2017:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ordonnance permettant l’usage de la technologie « blockchain » pour le transfert de propriété de titres financiers a été présentée vendredi en Conseil des ministres

 

« La France sera bien le Première pays européen à adapter son cadre législatif à la blockchain. L’ordonnance destinée à faciliter l’échange de certains titres financiers (hors titres cotés qui relèvent du droit européen) au moyen de cette nouvelle technologie vient d’être présentée en Conseil des Ministres vendredi. De quoi combler un vide juridique. Le transfert de propriété était jusqu’ici matérialisé par le l’inscriptions des titres ou des parts de fonds au compte titre de leur propriétaire. « Nous avons fait le choix de la neutralité technique concernant la blockchain », explique-t-on du côté du Trésor. Désormais, pour le transfert de titres non cotés, de titres de créances négociables (billets de trésorerie, certificats de dépôts) et de parts de fonds – au total, un marché de près de 3.000 milliards d’euros -, le transfert de propriété pourra donc être matérialisé via la blockchain. L’adaptation de l’environnement législatif au « dispositif d’enregistrement électronique partagé » (DEEP) – le nom officiel de la blockchain – était très attendue, notamment du côté des spécialistes du crowdfunding et des gestionnaires de fonds. L’avantage pour les premiers : être dispensés d’une tenue de registre fastidieuse et coûteuse, compte tenu de la multitude d’actionnaires intervenant sur les plateformes de financement participatif. » Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

Critiqué, Google veut étendre son équipe de modération à 10 000 personnes

 

 

 

“Après les récentes polémiques relatives aux contenus destinés aux enfants sur YouTube, sa directrice générale, Susan Wojcicki, s’est fendue, lundi 4 décembre, d’une nouvelle note de blog pour tenter de rappeler les efforts de la plate-forme en matière de modération, et notamment convaincre plusieurs annonceurs qui ont retiré leurs campagnes publicitaires.
Dans ce billet, Mme Wojcicki explique qu’« en 2018, nous souhaitons faire monter à 10 000 le nombre de personnes chargées chez Google de lutter contre les contenus susceptibles de violer nos politiques ». Un chiffre qui apparaît particulièrement intéressant, notamment parce que Google, qui détient YouTube, n’a pas pour habitude de divulguer l’état de ses effectifs en matière de modération. L’entreprise se garde toutefois de préciser combien de personnes composent aujourd’hui cette équipe.

Celle-ci est composée de modérateurs, chargés d’examiner les contenus signalés et d’agir en fonction, mais aussi, précise-t-on chez Google France, d’autres corps de métiers, comme par exemple des juristes chargés d’examiner les lois en vigueur dans les différents pays, ou des personnes chargées d’établir les règles de Google en la matière. Installés dans plusieurs pays, issus de différentes nationalités, les membres de cette équipe seront salariés par Google – et non pas sous-traitants.

« Il est essentiel pour nous d’avoir recours à des modérateurs humains pour retire les contenus inappropriés et entraîner nos systèmes d’apprentissage automatique », insiste la directrice générale de YouTube, qui défend toutefois en priorité l’algorithme censé modérer les contenus. Déployée depuis juin, « cette technologie a permis d’examiner et de signaler un volume de contenus qui aurait nécessité 180 000 personnes travaillant quarante heures par semaine pour le même résultat. » S’ils se sont concentrés sur les contenus violents pour entraîner leur système de détection, les modérateurs se penchent désormais sur les contenus décriés adressés aux enfants ainsi que les vidéos d’incitation à la haine.” Le monde

 

 

 

 

 

 

 

 

La traduction dopée par l’intelligence artificielle

 

 

« Graal de l’informatique depuis sa création, la traduction automatique a fait des progrès impressionnants. Les algorithmes vont-ils supplanter les traducteurs humains ?
En à peine six mois, nous avons dû réinventer notre technologie. C’était une question de survie pour l’entreprise », explique Jean Senellart, le directeur technique de Systran, un des leaders de la traduction par ordinateur depuis sa création, en 1968. « Début 2016, une compétition interne, très stimulante, a été organisée pour battre notre meilleur système grâce à une nouvelle technique en vogue », précise le spécialiste, qui a lui-même participé à l’épreuve.
Et ils ont battu leur « vieux » champion. Au printemps 2016, près de cinquante ans de savoir-faire étaient ainsi jetés aux oubliettes. En novembre, le nouveau produit, qui traduit 30 langues, était prêt, en même temps que Google lançait son nouveau site de traduction reposant sur la même technique, suivi par Microsoft, Baidu, Facebook…
« Tout le monde s’est rué sur ces technologies. C’était complètement fou ! », raconte Philipp Koehn, de l’université Johns-Hopkins (Maryland), pionnier d’une technique précédente, balayée par la nouvelle venue. « Avant ces inventions, on estimait qu’il fallait un an pour progresser d’un point sur une certaine échelle de qualité. Après, en un an, les bonds, pour certaines paires de langues, ont été de près de huit points », constate François Yvon, ­directeur du Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur (Limsi-CNRS) à Orsay (Essonne). Et en août, un nouveau venu, DeepL, aussi à l’origine du dictionnaire Linguee, se targuait d’un gain de trois points supplémentaires sur la même échelle de qualité par rapport à ses concurrents. L’une des premières applications de l’informatique
Que s’est-il passé ? L’histoire remonte aux années 1950. Traduire est l’une des premières applications de l’informatique, après le chiffrement des communications et les calculs balistiques. En 1954, IBM et l’université de Georgetown, à Washington, font la « une » des journaux en traduisant des phrases… » le monde

Le monde

 

 

 

 

 

 

November 2017:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La population française toujours plus connectée

 

 

« Essor inexorable du smartphone, utilisation croissante du mobile pour accéder à Internet… l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Agence du numérique ont rendu public, lundi 27 novembre, l’édition 2017 du baromètre du numérique. Ce document, réalisé par le centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC), permet d’analyser l’évolution du comportement des Français face au numérique. La quasi-totalité de la population (94 %) est désormais équipée de téléphones mobiles. Le portable confirme son ascendant sur le fixe, qui continue de perdre du terrain (avec un taux d’équipement de 86 %, en baisse de 2 points). Le smartphone est devenu en quelques années incontournable : 73 % des Français en possèdent un (+ 8 points en un an), contre seulement 28 % en 2012. Les équipements dits nomades continuent leur percée au sein des foyers. « Les tablettes, qui faisaient timidement leur apparition il y a six ans, touchent aujourd’hui 44 % des individus », note le baromètre du numérique, soit une hausse de 4 points en un an et de 40 points en six ans. Jamais le taux d’équipement à l’Internet fixe n’a été aussi élevé : 85 % des personnes interrogées déclarent ainsi être raccordées à Internet à leur domicile. Et seuls 12 % des sondés affirment ne jamais se connecter à Internet, un chiffre en recul de trois points par rapport à l’an dernier.
L’utilisation d’Internet perce dans tous les domaines, qu’il s’agisse de réaliser des tâches administratives (67 %, + 5 points) ou des achats en ligne (61 %, + 1 point). Désormais, plus de trois quarts des Français surfent quotidiennement sur Internet (76 %) contre 68 % il y a seulement deux ans. Même progression sur le lieu de travail : en 2017, 54 % des actifs utilisent un ordinateur tous les jours sur leur lieu de travail contre 46 % il y a quatre ans. Selon l’étude du Credoc, 81 % des Français disposent d’au moins un ordinateur à leur domicile. Un chiffre en recul de deux points en 5 ans. Sans surprise, les plus jeunes sont les mieux équipés : 95 % des 12-17 ans disposent d’un ordinateur à domicile contre 52 % pour les 70 ans et plus. Aujourd’hui, les Français passent cependant prioritairement par leur téléphone mobile pour accéder à Internet. C’est le terminal privilégié de 42 % des personnes interrogées, contre 38 % qui lui préfèrent l’ordinateur et 7 % qui optent pour la tablette. » le monde

 

 

 

 

 

Neutralité du Net

 

 

 

 

« A chaque nouvelle bataille sur la neutralité du Net aux Etats Unis. Netflix ressort les armes et monte en première ligne pour la défendre. Historiquement, le débat l’oppose aux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) que sont les « telcos » (Verizon, AT & T, Comcast) qui auraient tout à gagner d’un détricotage de la législation. Depuis des années, ces derniers souhaitent aussi que Netflix participe aux frais engendrés par l’amélioration de leurs réseaux. Sans surprise, le régulateur américain vient d’annoncer son intention d’abroger un décret interdisant aux FAI de bloquer ou ralentir l’accès des clients à certains contenus. Immédiatement, Netflix a pris publiquement position contre la FCC.
Aux Etats-Unis, Netflix est un consommateur très gourmand de bande passante. En mars 2016, le groupe représentait, à lui seul, 35,2 % du trafic internet aux heures de prime time outre-Atlantique, d’après une étude de la société Sandvine. Wall Street ne s’y trompe pas. Début 2014, quand le cadre réglementaire de la neutralité du net avait déjà failli être chamboulé, lorsque la justice avait rendu un verdict favorable à Verizon contre la FCC, l’action de Netflix avait immédiatement dévissé de 5% lors de la séance boursière qui avait suivi. A l’époque, les analystes de Wedbush Securities avaient estimé que si les « telcos » avaient les mains libres, le surcoût pour Netflix pourrait se monter à plusieurs centaines de millions de dollars par an. Ce qui aurait fragilisé considérablement l’équilibre financier du groupe qui générait, en 2013, 4,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires. » Les Échos

 

 

 

 

 

 

La voix, nouvelle révolution de nos univers numériques

 

 

« Portée par les progrès de l’intelligence artificielle et du traitement du langage naturel, la voix s’impose peu à peu comme la nouvelle interface pour atteindre l’univers numérique.
Dis, Siri, quelle est la date de naissance de Giuseppe Verdi ? » Ou « OK, Google, trouve-moi la recette du tiramisu ». Si vous n’êtes pas encore habitué à parler à votre smartphone ou à n’importe quel objet, songez à vous y mettre, car 2018 s’annonce comme l’année des enceintes intelligentes et des assistants vocaux. Et il ne s’agit pas des derniers gadgets numériques qui feront long feu et que l’on voudrait nous faire acheter par palanquées à l’approche des fêtes de fin d’année. Ces nouveaux appareils sont bien plus que cela. Ils sont les précurseurs d’une vague qui promet d’être aussi déferlante, sinon plus, que celle de l’iPhone il y a dix ans.
Ceux qui rêvent de commander à la voix les équipements de leur maison ou de leur voiture, de voir leurs paroles transcrites instantanément, d’obtenir immédiatement des réponses aux questions qu’ils se posent sans devoir en passer par un clavier savent maintenant qu’ils verront bientôt leur rêve devenir réalité. Après l’ordinateur puis le smartphone, c’est avec la voix que nous allons accéder à Internet et à tout l’univers numérique.Il faut distinguer les assistants personnels intelligents (IPA) – qui sont des logiciels – des appareils connectés à Internet sur lesquels ils sont utilisables : enceintes, téléphones mobiles, véhicules, montres et objets en tous genres. Un IPA comprend la question posée à haute voix par l’utilisateur et y répond vocalement après avoir déclenché une action, comme consulter l’agenda ou le carnet d’adresses dans le téléphone pour trouver une information, se connecter à Internet pour accéder à un site, etc. Le cabinet américain Tractica estime que le marché global lié à ces IPA (matériels, logiciels, services) passera de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) en 2016 à 15,8 milliards en 2021. Apple a été le pionnier de ce marché avec Siri, qui s’est invité en 2011 dans l’iPhone. Cette primeur vaut à Siri d’être l’assistant le… » le monde

 

 

 

 

 

 

Le smartphone ne serait qu’un vulgaire boîtier électronique

 

 

Réorganisation neuronale
“L’exploration du cerveau n’en est qu’à ses débuts, mais, déjà, les premières observations de l’imagerie cérébrale font apparaître des phénomènes de réorganisation neuronale lors de pratiques numériques intensives. Des chercheurs de Harvard affirment que parler de soi sur les réseaux sociaux active les noyaux de neurones, responsables du sentiment de récompense, de plaisir, de rire, de peur et d’accoutumance. Plus on a de «  j’aime  », plus on a de réponses mieux on se sent. Le lien quasi organique qui nous unit à cette béquille est si fort que juste par sa présence, même éteinte, à proximité d’une personne, sur son bureau ou dans sa poche, elle épuise le cerveau et réduit nos capacités intellectuelles. Pour aboutir à cette conclusion, des chercheurs à la McCombs School of Business, à Austin (Texas), ont demandé à trois groupes de 800 volontaires d’effectuer des tâches informatiques nécessitant un travail de réflexion, de concentration et de mémorisation. Les résultats révèlent que les sujets dont le téléphone se trouvait dans une autre pièce dépassaient largement dans les tests ceux dont les smartphones éteints étaient posés sur le bureau. Et ces derniers faisaient mieux que les sujets dont les smartphones étaient dans leur poche. Le phénomène laisse entendre que, même quand le portable est inactif ou éteint, le seul fait d’avoir à ne pas y penser mobilise des ressources cognitives, à l’origine d’une «  fuite de cerveau ».
Utiles ou futiles
Le smartphone ne serait qu’un vulgaire boîtier électronique parmi d’autres sans son carburant pour le faire tourner. Utiles ou futiles, un peu débiles ou pratiques, les applis sont désormais légion pour vous assister quotidiennement. Conséquence de l’engouement pour la mesure de soi et le culte de la performance, on a vu arriver des applis pour suivre son activité sexuelle et la convertir en chiffres. I just made love indique, par géolocalisation, les endroits où vous avez fait l’amour. Pour chaque site, il est possible de renseigner les positions, figurées par des icônes, les pratiques, et d’ajouter un commentaire. Si vous aimez batifoler au lit, SexTrack analyse vos ébats amoureux. Il suffit de poser le smartphone sur le matelas, de façon que l’appareil enregistre, grâce à l’accéléromètre intégré, la dynamique de vos aventures et vos calories brûlées. Enfin, grâce à Sexulator, tenez le journal comptable de votre vie sexuelle. L’appli permet d’inscrire les actes sous la forme d’icônes : un cœur pour une pénétration, des lèvres pour les baisers, un O pour le sexe oral, un M pour les parties échangistes. Tout cela, bien sûr, peut être partagé. La compétition, c’est ludique. Efficace pour accroître sa libido  ? Oui, si on aime les coachs de vie intime. Non, si on trouve que ce n’est pas drôle du tout.”

Le point

 

 

 

 

 

 

notre “troisième main” s’est emparée de nos vies

 

 

 

« Le smartphone met le monde à portée de main, il ne le rend pas meilleur, mais avec lui on ne s’ennuie plus. Il meuble les temps morts et avec lui rêver, penser à autre chose, devient un luxe. Son interface aspire et retient, car les têtes pensantes qui l’ont conçue savent jouer sur l’éternel besoin humain de reconnaissance. Qui ne s’est pas fait happer par une vidéo de recette de tartiflette ou une information trop peu crédible pour être vraie  ? D’après une étude de Dscout, spécialiste de la création d’applis, nous le touchons en moyenne 2 617 fois par jour et 52  % de nos interactions se concentrent sur Facebook. Le smartphone est devenu un substitut pour à peu près tout – les livres, les journaux et même les relations interpersonnelles, éprouvantes et imparfaites. En Australie, le compagnon idéal pour les dîners en ville est smart, fin et haut de 13 centimètres. À Sydney, les réservations de table pour une personne ont augmenté de 27  % par rapport à 2016. Les restaurateurs se frottent les mains dans la où les dîneurs solitaires, comme on les appelle, sont polis et cultivés, passent moins de temps à table que les couples ou les groupes et, plus étonnant, donnent des pourboires plus importants.
Anthropologue professeure au MIT, Sherry Turkle a montré, preuves à l’appui, comment les objets technologiques redessinent le paysage de nos vies affectives et de notre intimité, dans un livre qui a fait date, Seuls ensemble (L’Echappée, 2015). Plus nous sommes connectés, plus nous sommes absorbés par les écrans et plus nous nous coupons de ce qui est le fondement de toute relation humaine : l’altérité et sa part d’aléas et de plaisirs, peu familiers des systèmes informatiques. «  On ne se parle plus  », rapporte tel père de famille qui ne communique plus que par texto avec ses enfants. L’interaction médiatisée par écrit présente l’avantage d’être moins exigeante, car plus lente et plus distante, alors qu’à l’oral il faut toujours aller de l’avant avec le risque d’affronter autrui en face à face, sans écran interposé.”
Le point

 

 

 

 

 

Mini-jardin connecté

 

 

 

« Un mini-jardin chez soi. Le concept n’est pas nouveau, mais il est dans l’air du temps et se développe au fur et à mesure que les nouvelles technologies s’affinent en matière d’agriculture. Le Smart Garden de la société Click and Grow en bénéficie depuis plusieurs années – pas moins de 350 000 de ses jardins connectés ont déjà été vendus. L’appel de fonds pour financer la production de leur premier jardin nomade, en 2013, avait été un franc succès. Il s’agissait alors d’un simple herbier. À l’origine, le rêve d’enfant de Mattias Lepp, fondateur de cette société basée en Californie : devenir astronaute. Il sera chef d’orchestre, mais tout en maniant la baguette, il continue de suivre la vie quotidienne de ses héros d’autrefois et s’intéresse à la nourriture dans l’espace. Sur son temps libre, il se lance alors dans des expériences pour trouver des solutions d’autosubsistance partout et pour tous. Il dénichera la combinaison gagnante, justement, dans la technologie utilisée par la Nasa pour faire pousser les plantes en orbite : Smart Soil Technology. Cet « engrais » intelligent créé à base de matériel nanotech dispense à la plante juste ce qu’il faut d’eau, de nutriments et d’oxygène pour qu’elle pousse de la manière la plus efficace, sans gâchis. Inutile de l’arroser – le système assure une autohydratation à partir du bac qu’il suffit de remplir une fois par mois environ. De quoi partir en vacances en toute tranquillité. Il est seulement nécessaire d’ajuster la hauteur des LED au-dessus des plantes en fonction de leur taille. La dernière version du Smart Garden s’apprête à débarquer en Europe – précommandes en ligne – avec la possibilité de faire pousser jusqu’à neuf végétaux à la fois (d’autres versions, plus petites, existent déjà). Plantes aromatiques, salades, végétaux ou fruits, dont il est possible ensuite d’acheter les graines à l’unité – il existe à ce jour au catalogue des dizaines d’espèces différentes (10 dollars les trois plants).” Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

Les laboratoires pharmaceutiques face aux dérapages des chercheurs

 

 

 

La fraude scientifique préoccupe les laboratoires pharmaceutiques, pour qui chaque molécule représente un pari à plusieurs milliards.

Données « embellies », images retouchées avec Photoshop, omission de résultats… La fraude scientifique est difficile à repérer et, dans de nombreux cas, un secret bien gardé. Le sujet préoccupe tous les laboratoires pharmaceutiques, pour qui chaque molécule représente un pari à plusieurs milliards. Leurs choix sont guidés par la littérature scientifique, celle des journaux prestigieux comme Nature, The Lancet, le New England Journal of Medicine (NEJM) ou encore le Journal of the American Medical Association (JAMA). Mais ces articles bien lissés ne disent rien de ce qui s’est vraiment passé sur les paillasses : les expériences ratées, les erreurs incompréhensibles, les impasses… et, parfois, les petits arrangements avec la vérité. Révélé au début du mois d’octobre par le site américain Retraction Watch, le cas de l’acalabrutinib est emblématique. Développé par la biotech californienne Acerta, cet anticancéreux semble promis à un bel avenir : en août 2017, la Food and Drug Administration (FDA), l’agence de santé américaine, lui a délivré le très convoité statut de « breakthrough therapy » (thérapie révolutionnaire), qui permet d’accélérer le lancement d’un nouveau médicament. Le laboratoire britannique AstraZeneca n’a pu que s’en féliciter : en février 2016, il avait acquis 55 % du capital d’Acerta pour 2,5 milliards de dollars (2,15 milliards d’euros), avec un versement complémentaire de 1,5 milliard de dollars lors de la commercialisation du médicament.
Mais l’histoire a bien failli tourner au cauchemar car, en août 2016, la firme s’était aperçue que certaines données relatives aux expérimentations chez la souris avaient été falsifiées. A la suite d’une enquête interne, un chercheur malhonnête avait été démasqué. Les publications – dans des revues de renom – furent retirées ou corrigées.” Le monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

October 2017:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les bénéfices d’une alimentation bio pour la santé

 

 

 

« Des chercheurs européens recensent un large éventail de troubles liés aux résidus de pesticides, dont des retards de développement cognitif chez l’enfant. Le bio est a priori paré de nombreuses vertus. Mais est-il véritablement meilleur pour la santé ? Des chercheurs européens se sont penchés sur cette épineuse question, qui divise toujours plus la communauté scientifique à mesure que l’agriculture biologique gagne du terrain dans le monde. Dans la plus vaste revue de littérature effectuée sur le sujet, publiée vendredi 27 octobre dans Environmental Health, ils recensent une série d’effets bénéfiques pour la santé humaine liée à la production et à la consommation de nourriture sans aucun engrais de synthèse ni produits phytosanitaires chimiques. Surtout, ils observent un large éventail de troubles entraînés par les résidus de pesticides, à commencer par des conséquences néfastes sur le développement cognitif de l’enfant. Partout sur la planète, le bio progresse. Il concernait 51 millions d’hectares cultivés dans 179 pays à la fin 2015, essentiellement en Australie et en Europe. Sur le Vieux Continent, cette superficie atteignait 11 millions d’hectares la même année, soit 6,2 % des terres arables (contre 3,6 % dix ans auparavant). En France enfin, ces chiffres s’élevaient à 1,8 million d’hectares au 30 juin (+ 15 % en six mois), et 6,5 % de la surface agricole utile, selon les dernières données de l’Agence Bio. » le monde

 

 

 

 

 

 

Les apiculteurs dénoncent l’autorisation d’un nouveau néonicotinoïde en France

 

 

« Les apiculteurs français sont furieux. Alors que la récolte de miel de 2017 se révèle aussi catastrophique que celle de 2016 – elle n’atteint pas 10 000 tonnes, soit trois fois moins que dans les années 1990 –, l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) a dénoncé, jeudi 19 octobre, l’autorisation de mise sur le marché par la France du sulfoxaflor. Ce nouvel insecticide, développé par l’entreprise Dow AgroSciences, est introduit sur le marché alors que les néonicotinoïdes, en voie d’interdiction en Europe, doivent être bannis en France par la loi de reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages dès 2018 – des dérogations demeurant possibles jusqu’en 2020.
Selon l’UNAF, qui s’appuie sur plusieurs études scientifiques, le sulfoxaflor est un néonicotinoïde, mais non classé comme tel par les industriels et les agences réglementaires en Europe. Il agit, en tout cas, comme les néonicotinoïdes, en se fixant sur les mêmes récepteurs du système nerveux central.
En 2013, la Commission européenne avait décidé un moratoire interdisant trois des cinq néonicotinoïdes en usage. Une suppression définitive de l’ensemble de cette famille en Europe est à l’étude. Alors pourquoi en autoriser un nouveau en France ? « C’est honteux, scandaleux, pitoyable et irresponsable vis-à-vis des générations futures, s’étrangle Gilles Lanio, le président de l’UNAF. Je n’en reviens toujours pas ! » Le Monde

 

 

 

 

 

 

Vente de Levothyrox en ligne, un business juteux, mais dangereux

 

 

« Sur internet, des sites vendent le médicament retiré de la vente en France. Seulement, cela ne serait pas sans danger pour les patients.
Certains ont passé la frontière, d’autres s’en font ramener par leurs amis en vacances en Europe. De quoi parle-t-on? Pas de drogue, mais du Levothyrox. Prescrit à trois millions de malades de la thyroïde en France, ce médicament est au coeur d’une polémique depuis que la formule commercialisée sur le territoire a changé. On accuse la nouvelle formule de démultiplier les effets secondaires.  Sur les forums spécialisés en ligne, certains ont de fait choisi de continuer à acheter l’ancienne. Et parmi les solutions, il y aussi celle de commander en ligne, et de se faire livrer directement chez soi. Une pratique qui n’est pas sans risque. » L’Express

 

 

 

 

Travailleurs sans bureau ni domicile fixes

 

 

« Alors qu’il était encore étudiant, François Grante a eu le déclic en lisant le livre de Timothy Ferris. « Il expliquait comment trouver un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle et, surtout, il affirmait qu’on pouvait travailler de n’importe où. » Aujourd’hui développeur pour une start-up, François revendique sa liberté, qui comporte pourtant quelques contraintes. « Le cliché du digital nomade qui travaille à la plage ou au bord de la piscine, ça ne marche pas. Ce mode de vie fait rêver, mais demande énormément d’organisation », déclare-t-il, avant de préciser qu’en dix-huit mois passés en Asie du Sud-Est, il a seulement profité d’une semaine de plage. Pour Kevin Jourdan, la prise de conscience s’est imposée quand il est revenu en France, après plusieurs mois comme salarié aux Philippines. « Quand je suis rentré, je me suis rendu compte que ce n’était plus ma maison, un énorme décalage s’était créé. Au début, je voulais simplement fuir la monotonie française, puis voyager est devenu un besoin. » Consultant en webmarking et nomade depuis plus de trois ans, le jeune homme a trouvé son rythme : « Les deux premières années, l’équilibre était difficile. Ce n’est pas évident de se concentrer sur un projet quand il y a tant de tentations ! Aujourd’hui, je peux faire deux périodes dans le même pays – comme aux États-Unis où j’ai fait un mois et demi de travail et un mois et demi de camping – ou m’organiser en travaillant trois à quatre heures le matin, avant de profiter de mon après-midi. » Il avoue ne pas savoir combien de pays il a parcouru l’année dernière, sûrement entre 20 et 30, mais se définit comme un adepte du slow travel. »
Les Échos

 

 

 

 

 

 

Education : bientôt le jackpot pour les start-up européennes ?

 

 

“45 millions d’euros vont être investis dans les Edtech, les start-up de l’éducation: c’est ce qu’a annoncé, le 6 octobre 2017, le fonds d’investissement EduCapital, le premier fonds français dédié à l’éducation. Il aura fallu plusieurs années aux deux femmes à la tête de la structure, Marie-Christine Levet et Litzie Maarek, pour parvenir à monter ce fonds et obtenir ce premier versement (closing dans le langage de la finance et de la banque) de la part de la Bpifrance (la banque publique d’investissement), d’industriels du secteur et de family offices (gestionnaires de grandes fortunes). Objectif : « financer les futurs leaders européens de l’EdTech ». Vers un rattrapage de l’Europe et de la France ? Pourquoi cette annonce est-elle importante ? Tout d’abord parce que le secteur de l’éducation apparaît comme « l’un des derniers à ne pas avoir vécu sa révolution digitale », d’après Educapital, convaincu du potentiel de celui-ci. D’autre part, l’Europe se situe largement derrière les Etats-Unis et la Chine : ces pays représentent à eux deux 90 % des 7 milliards d’euros investis dans l’e-éducation depuis 2015, contre seulement 8 % pour le Vieux continent.Dans ce contexte, les chiffres français paraissent bien faibles, quoique les levées de fonds des start-up tricolores augmentent : environ 15 millions d’euros par trimestre en 2017 pour le secteur global des RH, de la formation, de l’éducation, de l’emploi et de l’enfance, d’après une étude réalisée par Nicolas Turcat, chef du service développement des usages numériques au sein de la Caisse des Dépôts.” Le monde

 

 

 

 

 

Lutte contre la corruption : l’Europe appelle la France à redoubler d’efforts

 

 

“La lutte contre la corruption a encore des progrès à faire. Dans un rapport publié ce 29 septembre, le Groupe d’Etats contre la corruption du conseil de l’Europe (Greco) appelle la France à faire des efforts en faveur de la transparence du financement des partis politiques. Sur le bilan mis en avant par les auteurs du document, “douze recommandations du Greco sur 17 ont ainsi été traitées de manière satisfaisante.” Les cinq autres ont été partiellement mises en œuvre.

Un manque de transparence du financement de la vie publique
Les experts de l’organisation avaient recommandé à la France d’étendre le dispositif sur le financement des partis et des campagnes aux candidats qui mènent des campagnes mais qui ne décident finalement de ne pas participer à l’élection. L’organisme a également proposé ces mêmes règles aux candidats aux élections sénatoriales. Les autorités françaises ont d’ailleurs admis des faiblesses sur ces deux derniers points. Les personnes de l’administration française interrogées par le Greco ont confirmé la situation, notamment du point de vue fiscal, en ces termes :
[Au plan fiscal] “la situation française est problématique puisque les dons ne sont fiscalement déductibles des impôts du donateur que pour autant que les comptes de campagne ont été déposés afin que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) vérifie que les dons ont été utilisés pour financer une campagne électorale.” La Tribune

By Nick Downes

 

 

 

 

 

 

 

September 2017:

 

 

 

 

 

 

Vaccins : une étude relance le débat sur les adjuvants

 

 

“Des travaux montrent un passage de l’aluminium vers le cerveau chez la souris. Des résultats significatifs qui doivent encore être approfondis, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament.

A quelques mois de l’entrée en vigueur, en janvier 2018, de l’extension du caractère obligatoire à huit vaccinations supplémentaires, en plus des trois qui le sont aujourd’hui, la question des risques éventuels des adjuvants à base d’aluminium resurgit. Un rapport, révélé par Le Parisien, vendredi 22 septembre, de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) sur des travaux de l’équipe du professeur Romain Gherardi (Inserm et centre hospitalier universitaire Henri-Mondor de Créteil, AP-HP) qu’elle a financés vient relancer ce débat, déjà très houleux. Ils montrent, chez la souris, un passage de l’aluminium vers le cerveau. Dans un avis daté de mars 2017 et qui a été mis en ligne après la parution du Parisien, le conseil scientifique de l’agence conclut que « l’apport de l’étude aux connaissances sur la sécurité des vaccins semble significatif, sans être encore déterminant », et qu’ils doivent être reproduits et approfondis. L’avis pointe les forces et les faiblesses des travaux tout en soulignant « la qualité des équipes » ayant mené les études, qui sont « très reconnues dans leur domaine ». Un ton qui n’a pas toujours été celui accueillant les recherches du professeur Gherardi, qu’il mène depuis deux décennies.” Le monde

 

 

 

 

La recherche marque des points dans sa course contre Alzheimer

 

 

“C’est une course contre la montre. D’un côté, la maladie d’Alzheimer qui constitue, et de loin (plus de 60 % des cas), la démence la plus fréquente au monde et dont la prévalence à l’échelle du globe devrait, avec le vieillissement de la population, doubler d’ici à moins de vingt ans. De l’autre, les biologistes, neurologues et généticiens qui cherchent par tous les moyens sinon à stopper, du moins à freiner l’apparition et la progression de cette maladie neurodégénérative liée à l’âge. Celle-ci survenant dans les trois quarts des cas après 80 ans et mettant en moyenne dix ans à s’installer, l’âge moyen auquel apparaissent les premiers symptômes constitue un levier clef. C’est ainsi que les experts estiment que, si l’apparition des symptômes était repoussée ne serait-ce que de cinq ans, le nombre de cas dans la population serait diminué de moitié.
Tout récemment, et en France même, divers travaux sont venus marquer des points dans cette course contre la montre. A Bordeaux, deux études statistiques menées par des chercheuses de l’Inserm, Catherine Féart et Cécilia Samieri, ont montré le rôle protecteur de la vitamine D, que beaucoup de personnes âgées ont en quantité insuffisante (lire ci-dessous). A Paris, à l’université Pierre-et-Marie-Curie, un autre chercheur de l’Inserm, Martin Holzenberger, s’est quant à lui intéressé au rôle d’une hormone sécrétée par le foie et connue depuis longtemps pour stimuler la croissance et la maturation de l’os et d’autres organes, l’insulin-like growth factor-1 ou, en abrégé, IGF-1. Ses derniers travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue « Brain » au mois de juin.” Les Échos

 

 

 

 

 

Le plan français pour taxer Google

 

 

“Cet été, Bercy a perdu une bataille contre Google. Le tribunal administratif a donné raison à la multinationale, a qui le fisc avait notifié une redressement fiscal de plus de milliards d’euros…Mais en s’aillant à Allemagne, la France ne désespère de faire bientôt plier le gênant de la recherche en ligne. Et à plus forte raison ceux qu’on appelle le GAFA: Google, Amazon, Facebook et Amazon, auxquels il faut aujourd’hui ajouter Airbnb. Le Maire, le ministre de l’Economie et Wolfgang viennent d’envoyer une courrier à la Commission européenne où ils détaillent leur plan. Ils le présenteront en fin de semaine prochaine à Estonie, lors de conseil informel des ministres de Finances del’EU. L’initiative est soutenue pas l’Espagne et l’Italie.” Le parisienne

 

 

 

 

 

Datadog rachète la pépite française Logmatic.io

 

 

“Fondée par deux français, ce spécialiste du monitoring des applications cloud, évolue depuis sept ans à New York. Avec cette acquisition, Datadog élargit son offre technologique et sa base de clients, notamment en Europe.
Voilà. Lever des fonds sert aussi à ça. Après avoir bouclé l’un des plus gros tours de table de 2016 (94,5 millions de dollars), Datadog rachète la start-up parisienne Logmatic.io pour un montant non dévoilé. Cette opération stratégique permet à Datadog d’acquérir « une technologie, une équipe et des clients », explique Olivier Pomel, l’un de ses deux cofondateurs. Logmatic.io apporte aussi la troisième brique à l’offre du spécialiste du monitoring des applications cloud. Celui-ci ne proposait pas encore la récupération des « logs », ces traces informatiques qui permettent de comprendre les échanges de données sur un réseau. « Il y avait une demande de la part de nos clients pour que l’on gère tout ce qui touche à l’environnement cloud, détaille Olivier Pomel. La structure, le monitoring, et les logs donc. » Les Échos

 

 

 

 

Le lobbying de Google pointé du doigt

 

 

” Eric Schmidt, le président d’Alphabet, le conglomérat qui rassemble toutes les activités de Google, a-t-il fait pression sur un influent think tank américain pour obtenir le licenciement d’un chercheur jugé trop critique ? Barry Lynn, auteur d’un texte approuvant la récente amende record de la commission européenne contre le géant du Web, et critique de la concentration économique dans les nouvelles technologies, affirme que son programme auprès de la fondation New America a été abruptement arrêté en raison de pressions exercées par M. Schmidt.

La fondation New America, qui compte 200 salariés, est un important cercle de réflexion de Washington. Parmi ses dix principaux sponsors figurent Google, mais aussi M. Schmidt et sa famille, qui ont donné 21 millions de dollars (17,6 millions d’euros) au total depuis 1999. M. Schmidt a également présidé le conseil d’administration de la fondation. Selon Barry Lynn, M. Schmidt s’est plaint auprès de la présidente de la fondation de son texte dénonçant le monopole de fait exercé par Google dans plusieurs secteurs. Le texte en question a été brièvement dépublié du site de la fondation, avant d’être remis en ligne sans explication. M. Lynn a ensuite été informé que la New America souhaitait mettre fin au projet Open Markets, qu’il dirigeait. Dans un courriel consulté par le New York Times, la présidente de la fondation explique que cette décision n’est « pas liée au contenu du travail [de M. Lynn] », mais que ses activités « mettent en péril l’institution dans son ensemble ». Selon des extraits de courriels internes publiés par le site d’investigation The Intercept, l’administration de la fondation craignait visiblement de voir ses financements se tarir après la publication des critiques visant Google.

La New America a, depuis, affirmé dans un communiqué publié sur son site, que cette décision n’était pas liée au lobbying de Google, et que la fin du programme Open Markets était en réalité liée au « refus répété [de M. Lynn] de se plier aux standards d’ouverture et de collégialité de la New America ». Google nie également avoir fait pression sur le think tank. L’affaire Lynn met en lumière l’importance des dépenses de Google en matière de lobbying et de soutien à des structures de recherche et de réflexion. Avec 9,5 millions de dollars distribués à des cabinets d’influence et de relations publiques au premier semestre, le groupe se classe première entreprise aux Etats-Unis en 2017, il était troisième en 2016, derrière l’avionneur Boeing et l’opérateur télécoms AT&T. De plus, le nombre d’ONG et d’associations que Google finance a largement crû depuis que le groupe a rendu publique la liste des bénéficiaires de ses subsides, en 2010, note le New York Times : ils sont passés de 45 à 170.

Selon une vaste enquête publiée en juillet dans le Wall Street Journal, Google sponsorise en direct de nombreuses publications d’articles de chercheurs, notamment dans les domaines qui touchent son activité, comme le droit de la concurrence ou les données personnelles. Mais le quotidien pointe plusieurs cas où ce soutien, potentiellement générateur d’un conflit d’intérêt, n’est pas mentionné dans les travaux. Le Wall Street Journal (qui appartient au groupe de médias News Corp., de la famille Murdoch, connu pour ses positions hostiles à la domination de Google dans le numérique) note aussi que des chercheurs font relire leurs articles avant publication à des cadres de la firme de Mountain View. En aval, celle-ci favorise parfois la promotion de ces recherches dans des colloques ou des médias. Toutes les grandes entreprises américaines ont des activités de soutien de la recherche, y compris les concurrents de Google, parfois opposés à lui sur certains dossiers. Mais l’entreprise de Larry Page et Sergey Brin a une approche sophistiquée, selon le Wall Street Journal. Elle a par exemple embauché Deven Desai, un universitaire issu de Princeton chargé de 2010 à 2012 d’identifier les chercheurs dans les domaines liés à Google et de leur proposer des financements de soutien « en tant que cadeau, en les laissant faire ce qu’ils voulaient ». A cette période, l’entreprise était surveillée par la FTC, l’antitrust américain, qui envisageait des sanctions. En réponse, Google banalise son action de soutien au monde universitaire, dont il est issu via le campus de Stanford. « Nous sommes heureux de soutenir les chercheurs académiques dans les sciences informatiques ou les politiques publiques, notamment le droit d’auteur, la liberté d’expression ou la surveillance, et d’aider à amplifier les voix qui défendent un Internet ouvert », a expliqué l’entreprise au Wall Street Journal.Mais le travail d’influence de Google ne se limite pas au monde de la recherche. Le groupe emploie aussi de très nombreux lobbyistes, chargés de promouvoir ses intérêts auprès des administrations et des élus, à Washington comme à Bruxelles ou Paris. L’entreprise dépense désormais le plus gros budget de toutes les entreprises américaines dans le lobbying, un rôle à une autre époque dévolu aux géants du pétrole du tabac ou de l’armement, désormais distancés par les entreprises de la Silicon Valley.” Le monde

 

 

 

 

 

 

Onze vaccins seront obligatoires pour les enfants à partir du 1er janvier

 

 

“Aujourd’hui seuls trois vaccins infantiles sont obligatoires en France: ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Huit autres, aujourd’hui seulement recommandés, deviendront donc obligatoires : coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C. L’annonce sur les vaccins obligatoires a été faite en juillet, suscitant une polémique notamment de la part des militants anti-vaccins. Les parents récalcitrants encourent en théorie jusqu’à six mois de prison et 3 750 euros d’amende. Mais la ministre avait précisé cet été envisager une clause d’exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination. « Mon objectif n’est pas de sanctionner. L’objectif de cette obligation c’est de rendre la confiance aux Français », a-t-elle ajouté jeudi.” Le monde

 

 

 

 

 

 

 

August 2017:

 

 

 

 

Google cherche à apaiser ses relations avec la presse

 

 

Le moteur de recherche effectue des tests pour mieux mettre en avant leurs contenus payants. “Alors que la crise de la presse, débutée dans les années 1980, n’en finit plus d’agiter les médias du monde entier, Google veut redorer son blason. Le moteur de recherche, qui capte avec Facebook 60% du marché mondial de la publicité, a annoncé le 18 août dernier qu’il testait des outils pour permettre de mettre en valeur les contenus payants des éditeurs de presse. Selon l’agence Bloomberg, Google teste avec le New York Times et le Financial Times quelques nouveautés. En premier lieu, le géant de Mountain View veut permettre aux articles protégés par un « paywall » (un système de paiement) d’être malgré tout référencés par le moteur de recherche. Aujourd’hui, Google propose deux options aux éditeurs de contenus payants : soit rendre leurs contenus accessibles gratuitement par une recherche (en tapant le titre de l’article, par exemple). C’est la politique dite du « premier clic gratuit ». Soit au contraire, ne plus du tout faire apparaître leur contenus dans les résultats du moteur de recherche et ainsi interdire tout accès gratuit. Cette situation ne satisfait plus aujourd’hui certains éditeurs de presse. Cet été, le Wall Street Journal en a fait les frais en optant pour la deuxième option, avec une chute de 44% de son trafic en provenance de Google.”Les Échos

Philippe Bertho

 

 

 

 

Google, Apple, Facebook et Microsoft menacent-ils les données scolaires des élèves français ?

 

 

“Imaginez, à l’heure du big data, un jeune diplômé qui entre dans la vie active. Quelque part dans le monde auront été stockés tous les épisodes de sa vie d’élève : les établissements fréquentés, ses notes, les appréciations de ses professeurs sur son comportement… Un 5/20 de moyenne dans une matière, un manque d’assiduité aux cours, une sanction, n’auront pas de droit à l’oubli. Et les recruteurs pourront cibler les profils des candidats en puisant dans cette manne d’informations. Pure fiction ou réalité ? La communauté éducative exprime de vives inquiétudes depuis que le ministère de l’éducation nationale a transmis une consigne autorisant l’usage, à l’école, des fameux « Gafam » : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Le 12 mai, alors que la France vient d’élire son nouveau chef de l’Etat et attend la nomination du gouvernement, le directeur du numérique pour l’éducation, Mathieu Jeandron, écrit à ses délégués académiques. Dans son mail, rendu public par le site Café pédagogique, il déclare qu’il n’y a « pas de réserve générale » sur l’utilisation des services de ces grandes multinationales du numérique. Pas de blocage, donc, à ce que toutes sortes de données personnelles et scolaires leur soient confiées. Syndicats d’enseignants, parents d’élèves, associations, industriels s’en sont tour à tour émus. Et les messages d’alerte se sont multipliés : « On ne doit pas donner les clés de la maison éducation nationale aux Gafam ! » ; « Les données scolaires des élèves bradées aux géants du Web ! »… A tel point que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a estimé nécessaire de rappeler que ces données étaient particulièrement « sensibles » et devaient de ce fait être protégées par un cadre « contraignant ». Le monde

 

 

 

 

 

Notre cerveau est-il fragilisé par Internet ?

 

 

“La question taraudait déjà nos ancêtres. En réponse, ils inventèrent des systèmes d’externalisation de leurs savoirs. D’abord sous la forme d’une mémoire collective, orale, transmise entre générations. Puis « il y eut les grandes ruptures comme l’écriture, l’imprimerie, la radio ou la télévision », résume Francis Eustache, neuropsychologue (Inserm-EPHE-université de Caen). Soit autant de relais externes pour préserver et amplifier nos mémoires. Face à la matière molle du cerveau, les disques durs des ordinateurs et le cloud offrent désormais une capacité de stockage quasi illimitée. Nous assistons à « une explosion de l’externalisation de notre mémoire sans aucun équivalent dans toute l’histoire de l’humanité », relève Francis Eustache dans Ma mémoire et les autres. Comment nos sociétés vont-elles s’adapter à ce bouleversement numérique ? N’y a-t-il pas un risque d’effet pervers : au lieu d’un enrichissement de notre mémoire sociale, un affaiblissement de nos fonctions cognitives ? L’inquiétude est loin d’être neuve. Pour Socrate déjà, l’écriture était un « pharmakon » : un remède mais aussi un poison, qui certes corrige les failles de la mémoire, mais l’affaiblit en même temps. Au IVe siècle avant notre ère, Platon a relayé cette menace : « Cette invention, en dispensant les hommes d’exercer leur mémoire, produira l’oubli… », écrit-il dans Phèdre. « Platon s’est planté : l’effort d’écriture ou de lecture, aucontraire, entraîne un effort de mémoire », juge Francis Eustache.” Le monde

 

 

 

 

Affaire des œufs contaminés : le point sur l’enquête

 

 

“Comment déterminer la responsabilité de ce scandale sanitaire qui a touché une vingtaine de pays ? En pointe dans le dossier, la Belgique a annoncé, mercredi 16 août, qu’elle allait se porter partie civile dans les enquêtes ouvertes pour déterminer les responsables du scandale des œuf contaminés par le fipronil. La Belgique est le premier pays à avoir donné l’alerte au niveau européen, alors qu’un premier signalement avait été fait aux Pays-Bas, à l’Agence de la sécurité alimentaire, en novembre 2016. « L’Etat est fondé à obtenir également la réparation de son préjudice : préjudice économique général, frais exposés et tout autre dommage », a expliqué le gouvernement. Le fipronil est un insecticide et acaricide toxique à haute dose et interdit d’utilisation sur les animaux destinés à la consommation humaine. Il a été retrouvé à faible dose dans des millions d’œufs et d’ovoproduits dans de nombreux pays européens, dont la France, mais aussi à Hong Kong. Deux enquêtes pénales ont été ouvertes en Belgique et aux Pays-Bas, les deux pays d’où sont partis les œufs incriminés, pour déterminer les responsables qui ont permis au fipronil de se retrouver dans les assiettes des consommateurs. Dans ces deux pays, plus de 200 élevages de poules pondeuses ont été contaminés à la suite de la désinfection des lieux avec des produits contenant du fipronil.” Le monde

 

 

 

 

Amazon réalise une méga-levée de dette sur les marchés

 

“Le groupe lance un emprunt de 16 milliards de dollars pour financer l’achat de Whole Foods. La société de Jeff Bezos, en pleine offensive dans la distribution alimentaire, change de dimension sur les marchés.
Il y a deux mois, Amazon défrayait la chronique en rachetant la chaîne de supermarchés bio Whole Foods pour près 14 milliards de dollars. Le leader mondial de la distribution en ligne signait ainsi la plus grosse acquisition de son histoire. La société de Jeff Bezos, jusqu’ici peu présente sur les marchés financiers, est désormais sur le point de réaliser la quatrième plus grosse opération en dollars depuis le début de l’année. Amazon effectue en effet depuis hier une méga-levée de dette d’un montant de 16 milliards de dollars. L’opération, dont le but est de financer l’achat de Whole Foods, se décompose en sept tranches, notamment sur des maturités longues de 40, 30 et 20 ans.” Les Échos

 

 

 

 

Dans l’ombre de l’App Store: le marché noir des applications mobiles

 

 

“On le pense plus rare sur smartphone, mais le piratage existe et ne cesse de se simplifier. Dès la sortie de l’iPhone en 2007, des hackers tentaient déjà de «débrider l’appareil» en permettant l’installation de contenus non autorisés par Apple. À cette époque, il n’y avait pas d’App Store, il fallait passer par cette phase dite de «jailbreak» (évasion de prison) pour installer du contenu tiers ou des jeux sur son appareil. Année après année, cette méthode est devenue de plus en plus populaire, s’attirant les foudres d’Apple qui ne cessait de combler chaque faille à travers des mises à jour. Dix ans plus tard, le jailbreak est en voie de disparition. Les méthodes se font de plus en plus rares, Apple surveille l’apparition de nouvelles failles en rémunérant les hackers, et la communauté originelle semble découragée. Le débridage de son appareil ne suscite plus autant d’engouement qu’il y a un certain temps. Pourtant, dans l’ombre de l’App Store, télécharger une application piratée ou interdite par Apple n’a jamais été aussi facile. Des millions d’utilisateurs ont installé des versions parallèles du magasin d’applications, proposant souvent du contenu illégal ou permettant l’ajout de contenus interdits.” Le Figaro

 

 

 

 

 

Bretagne : une carte postale arrive 43 ans après son envoi

 

 

Une carte postée à Nice en 1974 a fini par refaire surface à Lorient, comme l’explique Ouest France. Aucune trace, cependant, du destinataire.La carte postale représente la promenade des Anglais, à Nice. Postée depuis la ville azuréenne le 21 mai 1974, elle a mystérieusement fait sa réapparition dans le sac d’une factrice de Lorient le 22 juillet dernier, comme le rapporte Ouest France. Adressé à un certain Raymond Côtard, demeurant au 5, rue Jules Legrand, le courrier est affranchi d’un timbre à cinquante centimes de franc et porte bien le cachet de la poste de Nice. « Cette carte est arrivée dans la caisse de ma tournée, à la Poste du Quai des Indes, dans le centre-ville de Lorient », explique la factrice, qui semble avoir du mal à croire à sa découverte.” « Je n’ai pas fait attention, je l’ai amenée avec moi. Mais une fois arrivée à l’adresse, rue Jules Legrand, je me suis aperçue que le nom ne correspondait pas ». C’est en étudiant d’un peu plus près la missive en question que la factrice se rend compte de l’âge de celle-ci. Reste à savoir ce qui a bien pu arriver à cette carte pour qu’elle disparaisse pendant plus de 40 ans du circuit postal avant de refaire surface. « Est-ce que quelqu’un l’a trouvée et remise en circulation en la déposant dans une boîte à lettres. Est-elle restée nichée dans un coin ou coincée derrière un casier dans une poste à Nice ? », s’interroge la factrice.” Le point

 

 

 

 

 

Les services de renseignement ne pourront pas utiliser la technologie pour surveiller les proches d’une personne suspecte

 

“Dans une décision rendue vendredi, le Conseil constitutionnel a censuré une disposition portant sur la surveillance électronique en temps réel de l’entourage de personnes suspectées d’être en lien avec une activité terroriste. Plusieurs associations avaient saisi les Sages car elles estimaient que des pouvoirs élargis accordés aux services de renseignement par une loi de juillet 2016 violent le droit au respect de la vie privée, garanti par la Constitution. La loi du 21 juillet 2016 avait en effet prolongé l’état d’urgence mais aussi durci la loi renseignement datant de juillet 2015 en matière de surveillance électronique en temps réel de personnes suspectées d’être “en lien avec une menace” terroriste. Ces nouvelles dispositions portaient la durée de surveillance à quatre mois et permettaient de viser également l’entourage des personnes concernées soupçonnées d’activités terroristes. Les Sages ont donc validé l’autorisation de quatre mois renouvelable, mais jugé contraire à la Constitution la surveillance électronique en temps réel de l’entourage. Ils ont estimé qu’il s’agissait d’une atteinte au droit à la vie privée.” Nice Matin

 

 

 

 

Semestre record pour les levées de fonds des start-up européennes de la Tech

 

 

“Les start-up européennes ont de quoi se réjouir. Sur les six premiers mois de l’année, elles sont parvenues à lever 7,7 milliards de dollars, un record, selon une étude réalisée par la banque d’affaires Clipperton, en partenariat avec Digimind, sur les financements privés des start-up de la tech européenne (hors introduction en Bourse). 
La hausse est très significative par rapport au semestre précédent, qui affichait  6,2 milliards de dollars investis. Surtout, ces levées dépassent le montant du premier semestre 2015 s’élevant à 7 milliards de dollars. La cause de cette embellie des capitaux ? La part significative de méga-deals, ces levées de fonds de plus de cent millions de dollars. Ce semestre, elles ont représenté un peu plus d’un quart (27,2%) des levées de fonds des start-up en Europe. 

Philippe Bertho

L’absence de la France dans ce palmarès n’est pas, à en croire Clipperton, de mauvais augure. Certes, « nous comptons moins de licornes, mais l’écosystème se porte bien : nous sommes le pays cumulant le plus de financements tech en volume » rassure Thibaut Revel. Et avec un total d’un milliard et demi de dollars, l’investissement dans les start-up françaises affiche tout de même une croissance de 28%. Elle est essentiellement portée par les levées de fonds d’Actility, la plate-forme de bas débit pour les objets connectés, à hauteur de 74 millions de dollars, et d’Ivalua, l’éditeur de logiciels d’achat, à 70 millions.” Les Échos

 

 

 

 

 

https://ctrcompany.com/french-media-2/french-media/