French Press: Jan, Feb & March 2018

 

 

 

 

 

March 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’empathie, une question de gènes?

 

 

 

 

« Bienveillance, compassion, compréhension, sollicitude: et si ces sentiments étaient influencés par nos gènes? Selon une vaste étude parue dans le journal Translational Psychiatry, il existe effectivement des profils génétiques prédisposant à l’empathie, cette capacité à comprendre ce que ressent l’autre et à y répondre. Menées conjointement par l’Institut Pasteur, le CNRS et par les universités de Cambridge et Paris Diderot, ces recherches se sont basées sur le profil génétique et le quotient empathique de 46.000 clients du laboratoire américain de séquençage génétique 23andMe. Les résultats, loin de nier l’effet prépondérant de l’environnement et de l’éducation sur notre capacité d’empathie, ouvrent la voie à une meilleure compréhension de certains troubles psychiatriques comme l autisme la Schizophrène et l’anorexie. Thomas Bourgeron, généticien et professeur à l’université Paris Diderot «Si nous avons un cerveau et une tête, c’est bien parce que l’on a des gènes!», s’exclame le Pr Thomas Bourgeron, généticien à l’Institut Pasteur, qui ne comprend pas pourquoi en France, «quand on dit que l’empathie a une prédisposition génétique, c’est s’aventurer sur un terrain miné». Pourtant l’étude franco-américaine est loin de prôner le tout génétique. «Nos gènes sont responsables de 10% des variations d’empathie observées dans la population», explique le généticien. Les 90% restants sont donc à imputer à l’éducation, aux expériences personnelles, au développement de la personne etc. Un bon exemple du rôle fondamental de l’environnement est la différence d’empathie entre les hommes et les femmes. En effet, les résultats du questionnaire mis en ligne sur le site de 23andMe ont permis de confirmer ce que d’autres études avaient déjà montré: les femmes sont en moyenne plus empathiques que les hommes. Quelle en est la cause? «Cette variation, explique le Pr Thomas Bergeron, n’est pas due à notre ADN car aucune différence n’a été observée à ce niveau». Elle apparaît donc plus tard, probablement à cause de différences dans l’éducation ou dans le rapport à la société. » Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bercy veut faire de Paris la capitale des ICO

 

 

 

« Les « Initial Coin Offerings » sont ces nouveaux modes de financement qui font appel au public, très souvent en cryptomonnaie, à travers la « blockchain ». La France, elle, veut se distinguer. Pragmatique et soucieuse d’accompagner l’innovation technologique,  l’AMF (l’Autorité des marchés financiers) à travaillé à la mise en place d’un cadre souple et adapté aux ICÔNES. Ce dernier est très éloigné du cadre contraignant des introductions en Bourse que d’autres régulateurs, comme la SEC (Securities Exchange Commission) aux Etats-Unis, veulent appliquer. Concrètement, le nouveau cadre réglementaire pour les ICO prendra sans doute la forme d’un régime d’autorisation optionnelle, avec délivrance ou non d’un visa par l’AMF, comme l’a proposé le régulateur fin février, après la consultation publique lancée auparavant auprès des différentes parties prenantes.

En pratique, les émetteurs des ICO qui le souhaitent pourraient demander au régulateur un visa, ce qui constitue un véritable gage de la crédibilité de l’opération. Ce dernier ne leur serait délivré que si certaines garanties sont données aux investisseurs comme un mécanisme de sécurisation des fonds levés pendant l’ICO. Quant aux ICO sans visa, elles ne seraient pas interdites. La France a déjà réussi à attirer une douzaine de sociétés étrangères pour leurs émissions de jetons ou de tokens. La société néerlandaise Multiven a choisi la France pour son ICO en cours, tout comme le luxembourgeois Pingvalue, qui entend créer une communauté de citadins qui se communiqueraient de bonnes adresses. La start-up ConnectJob, fondée par des entrepreneurs israéliens, qui se présente comme le « Uber des services à la personne » a pour l’instant réussi à collecter près de 10 millions de dollars. Naviaddress, créé par des Russes, a lui aussi choisi Paris pour son ICO. La société a créé un nouveau format d’adresse et décidé de décentraliser le stockage de ce référentiel sur la « blockchain ».
Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

L’OCDE revoit à la hausse sa prévision de croissance pour la France

 

 

 

« L’Hexagone devrait voir son PIB grimper de 2,2% en 2018 selon l’Organisation de coopération et de développement économique. Une performance qui s’inscrit dans une bonne dynamique mondiale. Mais la montée du protectionnisme pourrait nuire à ces perspectives favorables.
L’embellie devrait se confirmer sur le front de la croissance cette année. C’est en tout cas ce que prévoit l’OCDE qui vient de revoir une nouvelle fois à la hausse ses prévisions de croissance pour la France. Après avoir augmenté de 2% en 2017, le PIB français devrait selon l’Organisation de coopération et de développement économique grimper encore de 2,2% en 2018. Il s’agirait d’un niveau inédit depuis 2007 et supérieur de 0,4 point à la précédente estimation. L’économie devrait ensuite doucement ralentir avec une croissance de 1,9% en 2019. Dans les deux cas, ces prévisions sont plus optimistes que celles du gouvernement qui vise pour le moment un PIB en hausse de 1,7% pour ces deux années. La France, «aidée par l’impact des récentes réformes», devrait ainsi combler une partie de son retard par rapport à la moyenne européenne. L’OCDE prévoit pour la zone euro une croissance de 2,3% et 2,1% en 2018 et 2019. Locomotive de l’Europe, l’Allemagne devrait voir son PIB augmenter de 2,4% en 2018 et 2,2% en 2019, soutenue par l’assouplissement budgétaire prévu dans l’accord de coalition entre la CDU-CSU et le SPD.enregistrer. »
Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

Microsoft lance une école dédiée à l’intelligence artificielle

 

 

« Ecole IA Microsoft, c’est son nom. Le secrétaire d’Etat Mounir Mahjoubi est venu l’inaugurer ce matin, au siège de Microsoft France, à Issy-les-Moulineaux. Dédiée à l’intelligence artificielle, cette école formera des personnes éloignées de l’emploi mais aussi des étudiants et des professionnels en reconversion. Elle doit leur apporter les compétences requises pour travailler dans le domaine de l’IA. Pour monter ce projet, la filiale française du géant américain s’est associée à Pôle emploi et à Simplon, entreprise spécialisée dans la formation aux métiers du numérique.

Labellisée « grande école du numérique », l’Ecole IA Microsoft formera des développeurs IA, afin de faire face à la pénurie de professionnels sur le marché. Microsoft assure mobiliser son écosystème de clients pour assurer la réussite de l’initiative. A la suite des sept mois de formation débouchant sur une certification en machine learning, les 24 étudiants de la première promotion effectueront douze mois en contrat de professionnalisation au sein de ses partenaires, au nombre desquels Infeeny, entreprise du groupe Econocom ou Business & Decision.
Parmi les profils qui composent cette promotion 2018, Nathalie Fouet, 25 ans, diplômée d’un master en droit de la Sorbonne, achève ses deux ans d’expérience en cabinet de conseil. Au terme de sa formation, elle hésite encore entre travailler au sein d’une Legaltech ou monter son propre projet. » Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amazon envisage de se lancer dans les services bancaires

 

 

 

« Les grandes banques américaines guettaient avec appréhension le moment où Amazon viendrait chasser sur leurs terres. Elles sont désormais fixées : selon le Wall Street Journal, le géant de Seattle, qui pèse deux fois plus en Bourse que la plus grosse banque américaine, envisage depuis l’automne dernier de se lancer dans les services bancaires.
Le groupe aurait en effet approché il y a quelques mois plusieurs grands établissements bancaires, dont JP Morgan et Capital One, pour proposer à ses clients un produit de type compte courant. Amazon n’envisage pas de devenir une banque – la réglementation post-crise rend une telle transformation quasiment impossible -, mais veut plutôt nouer des partenariats avec des établissements existants. En revanche, son idée sous-jacente est bien de réduire les commissions prélevées par les grandes banques à chaque fois qu’un de ses clients achète sur son site en payant avec une carte de crédit.
Selon le quotidien, Amazon ciblerait en priorité ceux de ses clients qui ne sont pas bancarisés, ainsi que les jeunes adultes comme les Millenials (nés entre 1980 et 2000), dont les habitudes de consommation en matière de services financiers sont différentes de celles de leurs aînés. Ceux-ci n’hésitent en effet pas à se passer des banques pour des services de base comme les virements et utilisent très peu les réseaux d’agences, préférant gérer leur argent via leurs smartphones. Ils sont en outre méfiants vis-à-vis des cartes de crédit qui, aux Etats-Unis, sont systématiquement adossées à un crédit à la consommation au taux très élevé, et sont très rentables pour les banques. Selon un sondage de LendEDU, un site qui propose des prêts étudiants, 38 % des clients d’Amazon ont la même confiance dans le site d’e-commerce pour gérer leurs finances que dans une banque traditionnelle. » Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À Paris, le prix moyen des logements va bientôt dépasser 9300 euros le m²

 

 

 

« Cap sur les 10.000 euros le m² moyen à Paris? À l’issue d’une année record pour le marché immobilier français (avec 968.000 ventes enregistrées), les prix parisiens moyens ont dépassé les 9000 euros le m². Au 4e trimestre, un mètre carré se négociait en effet 9040 euros en moyenne selon les données collectées par les notaires de France, un prix en hausse de 8,6% sur un an. Une progression des prix qui ne marque pas le pas en ce début d’année. Selon les avant-contrats signés par les notaires, le mètre carré moyen devrait valoir 9320 euros en avril prochain, une progression de 9,3% sur un an. «Une telle hausse des prix est regrettable, mais pas inhabituelle à Paris, analyse Thierry Delesalle, notaire dans la capitale. Elle est par exemple similaire à celle observée entre 1999 et 2007, et même moindre que durant la période qui a suivi la crise financière, où la pierre était convoitée comme valeur refuge».
La hausse de la valeur des logements est cependant inégale selon les arrondissements. Globalement, les prix ont tendance à s’uniformiser dans la capitale, ce qui valorise les arrondissements les plus populaires. L’écart de prix entre le quartier le moins cher de Paris, La Chapelle dans le 18e, et le plus cher, Saint Thomas d’Aquin dans le 7e, tend progressivement à se réduire, et n’était plus en fin d’année qu’un rapport de 1 à 2,2. «En clair, Paris se boboïse partout», constate Thierry Delesalle. Seuls deux arrondissements voient désormais leurs logements se monnayer moins de 8000 euros le m²: le 19e (7380 euros) et le 20e (7800 euros). Mais leurs prix progressent aussi plus fortement que la moyenne parisienne, respectivement de 9,8% et de 10,4%. » Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

February 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’irrésistible envolée de la taxe sur les résidences secondaires

 

 

« Il y a quelques semaines, le maire de Nice, Christian Estrosi, a obtenu une large majorité à droite comme à gauche pour tripler le taux de la taxe, à 60 %. Fin 2017, la ville basque de Saint-Jean-de-Luz  a doublé à 40 % son taux pour application dès cette année. Et le maire de Toulouse indique aux « Echos » y réfléchir.  Toutes ces villes de droite comme de gauche ont la même cible qu’elles tentent d’attaquer par tous les flancs : l’inflation de résidences secondaires générée par la vague Airbnb. C’est à l’origine la mairie PS de Paris qui, en 2015, est montée au front et a obtenu du gouvernement d’alors la possibilité de surtaxer de 5 % à 20 % la taxe d’habitation des résidents intermittents dans les zones tendues en déficit de logement. Une centaine de villes appliquèrent ensuite la mesure, pour beaucoup dans des territoires très convoités par le tourisme ou en forte croissance, sur le littoral atlantique et méditerranéen. Sous la pression de ses alliés communistes, là maire Ann Hidalgo a réussi fin 2016 à convaincre l’exécutif d’offrir aux maires la possibilité de porter la surtaxe à 60 %. La ville de Montreuil-sous-Bois opta, comme Paris, pour ce maxima. Depuis, une petite dizaine de communes ont suivi. Les autres se contentent de taux inférieurs. » Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

Les particules ultrafines, la pollution cachée des véhicules diesel

 

 

 

« Les NOx n’ont désormais quasiment plus de secrets pour le grand public. Depuis que l’on sait que Volkswagen en a fait inhaler à haute dose à des singes pour tenter de prouver – en vain – leur innocuité, plus personne n’ignore que ce sigle désigne les oxydes d’azote, dont le fameux NO2 (dioxyde d’azote) a également été testé sur des cobayes humains par un groupe de recherche financé par les constructeurs allemands. Déjà, le « dieselgate » avait révélé que plusieurs groupes automobiles s’évertuaient à truquer leurs moteurs pour minorer les rejets de NOx lors des tests antipollution d’homologation des véhicules. Et des grandes revues scientifiques comme Nature ont compté que les excès d’émission de ce gaz toxique étaient responsables d’environ 38 000 morts prématurées chaque année dans le monde.
Ce que l’on sait beaucoup moins, en revanche, c’est que les moteurs diesel recrachent des substances encore plus nocives que les NOx : les HAP. Derrière ce trigramme inconnu au-delà du cercle des initiés se cachent les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Son représentant le plus toxique répond au nom barbare de benzo[a]pyrène. Le B[a]P, que l’on retrouve aussi dans la fumée de cigarette ou du chauffage au bois, est classé cancérogène pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est considéré comme traceur du risque cancérogène pour la famille des HAP. » Le Monde

 

 

 

 

 

 

La France peut-elle rattraper son retard dans les énergies renouvelables ?

 

 

 

« Accélérons la croissance des énergies renouvelables face à l’urgence climatique. » Le thème choisi pour le 19e colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables (SER), jeudi 8 février à Paris, résume la situation d’un secteur économique au milieu du gué. A la traîne par rapport à nombre de ses voisins, la France doit redoubler d’efforts si elle veut atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés en matière d’énergies « vertes ».
Les données publiées, fin janvier, par Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne (UE), la classent parmi les cancres de l’espace communautaire. Avec 16 % de sa consommation finale d’énergie provenant de sources renouvelables fin 2016, la France se situe au-dessous de la moyenne européenne (17 %), loin derrière les champions que sont la Suède (53,8 %), la Finlande (38,7 %), la Lettonie (37,2 %), l’Autriche (33,5 %) ou le Danemark (32,2 %). Elle devance toutefois l’Allemagne (14, 8 %) et le Royaume-Uni (9,3 %). Surtout, elle est, avec les Pays-Bas, le pays qui accuse le plus gros retard par rapport à son objectif pour 2020, soit 23 %. Cela, alors que onze des vingt-huit Etats membres de l’UE ont déjà atteint – et parfois largement dépassé – leur cible.« L’objectif de 2020 est hors de portée », a prévenu depuis plusieurs années le président du SER, Jean-Louis Bal. Pour autant, le seuil de 32 % prévu, en 2030, par la loi de transition énergétique, lui semble accessible. Il en veut pour preuve « la hausse record » des raccordements d’installations de production d’électricité renouvelable en 2017. » Le Monde

 

 

 

 

 

 

 

 

Amazon annonce avoir conclu un accord à l’amiable avec le fisc français

 

 

 

« Visé par redressement fiscal de près de 200 millions d’euros, le géant américain du commerce en ligne Amazon a annoncé lundi 5 février avoir trouvé un « accord de règlement d’ensemble » avec le fisc français. En 2012, Bercy avait notifié à la filiale française du géant américain un redressement en arriérés d’ impôts et en pénalités portant sur les années 2006 à 2010, selon un document financier de l’époque du groupe américain. Contactée par l’AFP, la direction générale des finances publiques n’a pas souhaité faire de commentaire, se retranchant derrière le secret fiscal.

Dans son communiqué, Amazon ne précise pas le montant du chèque qu’il a dû faire au fisc français pour solde de tout compte. « Nous sommes parvenus à un accord de règlement d’ensemble avec les autorités fiscales françaises sur des questions liées au passé », affirme le communiqué d’Amazon, qui précise que « l’ensemble des chiffres d’affaires, charges, profits et taxes liés à l’activité de commerce de détail sont désormais comptabilisés en France. »
Cet accord intervient en plein débat sur la fiscalité des entreprises du Net, la Commission européenne prévoyant de présenter fin mars une réforme pour mieux appréhender l’activité des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) a indiqué dimanche le commissaire aux affaires économiques, Pierre Moscovici. De son côté, le géant américain dit avoir « investi [en France] plus de 2 milliards d’euros depuis 2010 et créé plus de 5 500 emplois [en] CDI ». « En août 2015, nous avons établi une succursale d’Amazon EU SARL en France afin d’avoir la meilleure organisation possible de nos activités pour servir au mieux nos clients », ajoute le communiqué.

Le fisc français réclamait 252 millions de dollars (environ 202 millions d’euros) à Amazon, selon le document officiel du groupe publié en 2012. Amazon s’était alors dit en « désaccord » avec l’estimation de l’administration fiscale française et avait fait part de son intention de la contester « vigoureusement », selon ce texte, figurant en annexe dans les résultats trimestriels du groupe et mis en ligne fin octobre 2012.
Le contentieux portait sur « l’allocation des recettes entre différentes juridictions étrangères » où le groupe est présent, selon Amazon, faisant ainsi référence au fait que ses activités commerciales françaises sont pilotées depuis son siège européen du Luxembourg, un pays à la fiscalité plus légère que celle pratiquée en France. Amazon avait alors annoncé qu’il « ferait appel à tous les recours administratifs à sa disposition » pour contester la décision du fisc français, n’écartant pas « d’engager un contentieux judiciaire ». Le Monde

Philippe Bertho

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’intelligence artificielle divise l’opinion publique mondiale

 

 

« Internet, les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle peuvent avoir un impact sur la planète entière, mais le regard que nous portons sur eux varie grandement d’un pays à l’autre. C’est ce qui ressort d’une étude sur l’acceptation des technologies numériques dévoilée ce mardi par l’agence de communication BETC. Intitulée « iLife – bienvenue dans la vie sous algorithmes », cette enquête a été menée courant 2017 auprès de plus de 12.000 personnes dans 32 payées. Réalisée chaque année, l’étude sert habituellement à capter les différences d’opinions sur un grand nombre de sujets entre les consommateurs classiques (« mainstream ») et les plus avant-gardistes, ceux qui préfigurent les tendances de demain – que l’agence appelle « prosumers » (« professional consumers »). Mais, concernant le numérique, l’édition 2018 met surtout en lumière une fracture, plus grande encore, entre l’opinion publique des pays occidentaux et celle de l’Asie.
La France plus frileuse
Le fossé est particulièrement marqué pour les questions liées à l’intelligence artificielle. A la question « Pensez-vous que l’intelligence artificielle fera progresser l’humanité », 78 % des « prosumers » et 60 % des consommateurs « mainstream » en Chine répondent par l’affirmative. Cette idée n’est partagée que par 36 % et 25 % des sondés en France ou 46 % et 30 % aux Etats-Unis, pays d’où viennent pourtant les principales entreprises à la pointe de l’IA aujourd’hui.
Une France (et même une Europe) plutôt inquiète vis-à-vis de l’intelligence artificielle et des technologies numériques, une Amérique du Nord un peu moins réticente et une Chine très largement enthousiaste : le constat n’est pas surprenant en soi, mais la succession des questions posées par BETC illustre l’ampleur de la fracture. Ainsi, 64 % des consommateurs chinois pensent que l’intelligence artificielle « nous libérera des tâches répétitives et nous donnera plus de temps pour profiter de la vie », contre seulement 33 % des Français, 36 % des Britanniques ou 31 % des Américains. Les Chinois sont aussi les plus nombreux à penser que l’IA « créera des emplois que nous n’imaginons pas encore » (50 %) et les moins nombreux (29 %) à penser qu’elle « laissera des millions de personnes sans travail ». Le pouvoir chinois, qui, dans son plan stratégique pour l’intelligence artificielle publié l’été dernier, vise ouvertement la première place mondiale d’ici à 2025. » Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

January 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

Sushis, poisson cru: quel est le risque d’attraper un ver parasite?

 

 

“Un américain a découvert l’existence d’un ténia d’1,7 mètres dans ses intestins. Il aurait été contaminé suite à l’ingestion de poisson cru.
C’est une histoire qui nous vient de Fresno, en Californie. Lors de l’été 2017, un jeune homme s’est rendu aux urgences pour réclamer un traitement vermifuge. Face à l’air dubitatif des médecins, il leur présente un sac en plastique. Celui-ci contenait un ver parasite mesurant 1,67 mètres, enveloppé dans du papier toilette. L’homme, qui souffrait de douleurs gastro-intestinales sévères depuis plusieurs mois, avait découvert l’existence du parasite lors d’un passage aux toilettes. Les médecins ont rapidement identifié l’origine de la contamination: la consommation de sushis au saumon. L’histoire a été racontée le 8 janvier par le Dr Kenny Bain, de l’hôpital de Fresno, lors d’une émission radiophonique.
Quel est ce ver?
«Il doit s’agir d’un Diphyllobothrium, ou «ténia» du poisson, une espèce dont les larves peuvent se trouver dans la chair de poissons d’eau douce et des saumons», explique Marie-Laure Dardé, professeur de parasitologie à l’université de Limoges. «Les larves peuvent être ingérées lorsque le poisson est cru, insuffisamment cuit ou s’il n’a pas subi de congélation», ajoute la spécialiste. Et de préciser: «Il suffit d’un seul morceau de poisson contaminé, ce n’est pas l’excès de sushis qui est à l’origine de l’infection chez ce jeune homme». 
Une fois dans l’intestin de son hôte, le ver grandit de quelques centimètres par jour. Il peut vivre ainsi plusieurs années. «Un ver adulte peut mesurer plus de 10 mètres de long», souligne Marie-Laure Dardé. Il est responsable d’une infection parasitaire digestive appelée la diphyllobothriose. 
Ces vers – il en existe une dizaine de types différents — peuvent infecter les brochets, les perches, les lottes pêchés dans les lacs Scandinaves, français et italiens, ainsi que les saumons pêchés au large du Japon, de la Corée et de la Côte Pacifique du Canada et des États-Unis. Selon l’Agence nationale de sécurité des aliments, plus de 200 cas ont été signalés autour des lacs Léman, de Morat, de Bienne, Majeur, de Côme, d’Iseo et de Garde depuis 1987. Entre 2002 et 2007, 44 cas ont été identifiés en Haute-Savoie.
Pour inactiver les larves, il faut congeler le poisson à -20°C pendant 24 heures ou pendant 7 jours dans son congélateur domestique.
Que risque-t-on à manger du poisson cru?
Depuis 2004, un règlement européen (n°853/2004) indique qu’«un traitement par congélation est obligatoire pour tous les produits de la pêche provenant de poissons ou de mollusques céphalopodes», qu’ils soient «destinés à être consommés crus» ou «marinés et salés». En effet, la congélation assure l’inactivation des larves. Elle doit se faire à -20°C pendant 24 heures ou à -35°C pendant 15 heures.
Si vous souhaitez cuisiner des sushis «maison» à partir de poisson frais, veillez à le congeler pendant 7 jours. Attention: la conservation du poisson au réfrigérateur ne détruit pas le parasite. Pour les poissons consommés cuits, une cuisson à 65°C permet d’éliminer tout risque.
Quels symptômes?
«Comme tous les vers intestinaux, ils sont bien tolérés par l’organisme. Ils restent assez discrets pour ne pas finir expulsés», précise la parasitologue. En effet, dans la majorité des cas, l’infection par Diphyllobothrium latum passe inaperçue. L’individu infecté peut toutefois connaître des épisodes de vives douleurs abdominales ainsi que des diarrhées. Par ailleurs, ce ver est connu pour sa grande appétence pour la vitamine B12. Mais les derniers cas documentés d’anémie par carence en cette vitamine remontent à plus de 60 ans. 
Tous ces symptômes sont peu caractéristiques, ce qui explique que les personnes infectées ne s’en rendent compte qu’après plusieurs mois. Par contre, il existe un signe évocateur de cette parasitose: l’émission spontanée de chaînes d’anneaux dans les selles. En effet, le ver est composé de milliers de segments semblables à des anneaux, capables de libérer des d’œufs qui seront ensuite excrétés avec les matières fécales humaines. Ceux-ci ne sont pas contaminants. Fort heureusement, il existe un traitement médicamenteux très efficace, en dose unique, le praziquantel.”
Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

Un Picasso proposé à 50 millions de dollars

 

Ce portrait de l’amante et muse de l’artiste, peint en 1937, concentre tout ce que les collectionneurs recherchent. Un tableau d’abord exposé à Hongkong et Taipei, avant d’être vendu à Londres le 28 février.

« C’est sans doute l’une des œuvres les plus importantes des grandes ventes d’art moderne organisées en février à Londres. Sotheby’s propose le 28 de ce mois Femme au béret et à la robe quadrillée, un portrait de Marie-Thérèse Walther par Pablo Picasso, daté de 1937.
Cette jeune femme blonde et discrète devient l’amante et la muse de l’artiste andalou à partir de 1932, « année érotique », remarquablement mise en scène jusqu’au 11 février au musée national Picasso Paris. Picasso la représente alors sous des traits doux et voluptueux. Cinq ans plus tard, Marie-Thérèse Walther est toujours sa compagne. Mais une autre femme plus intellectuelle et engagée, Dora Maar, est entrée dans sa vie depuis 1935.
Dans le tableau mis en vente par Sotheby’s, le traitement du visage ressemble davantage aux portraits torturés de Dora Maar. « C’est un visage hybride, peint sous le signe de la dualité, abonde Thomas Bompard, spécialiste chez Sotheby’s. Picasso est passé des femmes qui rêvent aux femmes qui pleurent, des égéries tout en courbes à celles acérées, taillées comme des diamants. »
Un tableau jamais mis sur le marché
Pour le courtier Thomas Seydoux, « le tableau concentre tout ce que les collectionneurs recherchent : la représentation d’un des modèles les plus célèbres de Picasso, une période parmi les plus recherchées, de la couleur, de la matière, de la spontanéité dans le traitement de la collerette et de l’épaisseur au niveau des joues. » Last but not least, le tableau, acheté directement à la succession de l’artiste, n’est jamais passé sur le marché. » Le Monde

 

 

 

 

 

 

 

Comment l’ADN permet de fabriquer des nano-outils

 

 

« Les briques de base de l’ADN servent à produire des structures minuscules, avec des applications potentielles en médecine.
L’ADN, à peu près tout le monde en a entendu parler. C’est cette longue molécule en forme de double hélice présente dans chaque cellule, contenant toute l’information génétique et qui fait ce que nous sommes. Mais une nouvelle facette de l’ADN est en train d’émerger: l’ADN comme matériau de construction. Il est exploité pour ses capacités d’auto-assemblage afin de fabriquer des objets à l’échelle nanométrique. «L’homme a appris à construire des outils sur mesure de l’ordre du micron pendant la seconde moitié du XXe siècle permettant par exemple l’apparition de la microélectronique. Le défi est maintenant de descendre en deçà et d’assembler des pièces nanométriques entre elles. L’utilisation de l’ADN est en train de lever plusieurs verrous et offre de nouvelles possibilités inouïes», clarifie Gaétan Bellot, chercheur à l’Inserm, Montpellier. »
Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

Apple visé par une enquête préliminaire pour « tromperie et obsolescence programmée »

 

 

L’enquête ouverte le 5 janvier et confiée au service national des enquêtes de la direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vise également des faits de « tromperie ».Elle fait suite à la plainte de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), déposée le 27 décembre, dans laquelle elle accusait Apple de réduire volontairement les performances et la durée de vie de ses smartphones à travers son système de mises à jour.

Dans sa plainte, HOP estime qu’Apple, à travers les mises à jour de ses iPhone en réduit volontairement les performances et la durée de vie, afin d’en accélérer le remplacement.Selon elle, Apple est susceptible d’être poursuivi pour l’ensemble des iPhone vendus en France depuis la promulgation de la loi du 17 août 2015, qui a introduit le délit d’obsolescence programmée dans le droit français. Aux Etats-Unis, une action de groupe a été lancée mi-décembre par des utilisateurs s’estimant dupés. Le groupe américain, qui commercialise chaque année un nouveau modèle de son téléphone vedette, avait révélé le 21 décembre qu’il bridait volontairement les performances du téléphone après un certain temps, dans le but « de prolonger la durée de vie » de celui-ci. Une décision prise, selon lui, en raison de l’utilisation de batteries au lithium-ion qui ont davantage de difficultés à répondre à d’importantes sollicitations par l’utilisateur du téléphone lorsqu’elles vieillissent. » Le Monde

 

 

 

 

 

L’économie européenne a retrouvé sa vigueur

 

 

« Quoi de mieux qu’un record pour commencer l’année ? Selon les chiffres du cabinet IHS Markit, publiés mardi 2 janvier, l’industrie de la zone euro fait des étincelles. En décembre, l’indice PMI des directeurs d’achats du secteur manufacturier a en effet culminé à 60,6 : du jamais-vu depuis le lancement de cet indicateur, en 1997.
L’activité des industriels a enregistré une forte hausse dans la plupart des pays membres, portée par des niveaux historiques de production et de nouvelles commandes. « De quoi permettre aux fabricants des pays membres d’aborder les prochains mois sur des bases solides », souligne Chris Williamson, chef économiste chez IHS Markit. Après une année 2017 prometteuse, 2018 sera-t-elle un aussi bon cru pour l’économie européenne ? La plupart des conjoncturistes se montrent optimistes. « Les douze prochains mois seront encore meilleurs que les précédents », estime ainsi Stéphanie Villers, chef économiste d’Humanis.

« Il y a un an, personne n’imaginait que l’industrie européenne repartirait de si bon pied, commente James Nixon, chez Oxford Economics. A l’époque, le consensus était plombé par le Brexit et la crainte qu’il pèse sur la croissance de la zone euro. » Mais celle-ci a tenu bon. Mieux : après des années difficiles, marquées par le doute et les séquelles de la crise de 2008, la confiance a enfin fait son retour au sein des pays membres. Les populistes n’ont pas réussi la percée politique tant redoutée – du moins en France. Grâce à l’embellie du commerce mondial, les carnets de commandes des entreprises se sont remplis. En conséquence, ­elles ont recommencé à embaucher et à investir. » Le Monde

 

 

 

 

 

European Respiratory Journal:
« il est possible de ralentir le déclin de la fonction pulmonaire en consommant régulièrement des fruits frais. »

 

« La pollution, le tabagisme, ou encore l’ accélèrent le vieillissement des poumons, et favorisent l’apparition de maladies respiratoires chroniques. Mais à en croire une étude parue dans European Respiratory Journal, il est possible de ralentir le déclin de la fonction pulmonaire en consommant régulièrement des fruits frais. Ce bénéfice, très certainement lié aux, profiterait aussi aux ex-fumeurs.
«Cette étude suggère qu’un régime alimentaire peut réparer les dégâts provoqués par le tabac chez des personnes qui ont arrêté de fumer. Elle indique aussi qu’une alimentation riche en fruits peut ralentir le vieillissement naturel des poumons chez les adultes n’ayant jamais fumé», commente le Pr Vanessa Garcia-Larsen, responsable des travaux et professeur de santé publique à l’université John Hopkins (États-Unis).

Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de recherche a étudié la fonction respiratoire de plus de 680 volontaires âgés en moyenne de 43 ans sélectionnés en Allemagne, Grande-Bretagne et Norvège. Plus de 40% d’entre eux ont confié avoir fumé au cours du suivi, et 16% étaient des fumeurs réguliers. En 2002, puis en 2012, les participants ont réalisé un test de spirométrie afin de mesurer le volume d’air maximal que leurs poumons pouvaient expirer en une seconde, ainsi que le volume maximal inspiré en six secondes. Ils ont également répondu à un questionnaire concernant leur alimentation.
Il ressort que la consommation de thé, pommes, bananes, tomates et vitamine C est liée à un ralentissement du vieillissement pulmonaire. Les résultats montrent, en effet, que les adultes qui mangent plus de 2 tomates ou plus de 3 portions de fruits frais par jour ont des poumons plus jeunes que ceux qui consomment à peine une tomate ou une portion de fruits par jour. Les auteurs soulèvent que cet effet bénéfique observé chez tous les volontaires serait encore plus fort chez les anciens fumeurs, et ce indépendamment du nombre de cigarettes fumées par jour. » Le Figaro

 

 

 

 

 

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