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December 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alfonso Cuaron : « J’ai voulu explorer mes blessures familiales »

 

 

 

Le cinéaste mexicain, dont le film « Roma » est programmé sur Netflix, explique comment il s’est inspiré de sa propre histoire.

“Roma a beau être un film de 2018, c’est au festival Lumière de Lyon – consacré au patrimoine cinématographique – que son réalisateur, Alfonso Cuaron, l’a présenté à un public français pour la première fois en octobre. C’est là qu’il a accordé cet entretien, recueilli le 16 octobre, avant que la sortie de son film au Mexique ne soit limitée (40 écrans seulement contre les centaines espérées) par le conflit entre les grands distributeurs et Netflix. Et avant que Roma ne prenne le départ dans la course aux Oscars.

Comment s’est écoulé le temps entre le dernier jour de la postproduction de votre précédent long-métrage et Gravity et le premier jour du tournage de « Roma » ?

Je ne suis pas un réalisateur prolifique et je fais de longues pauses entre les films. Et puis, quoi qu’il se passe dans votre vie, la bête du cinéma s’insinue sous votre peau. J’ai commencé à développer un projet et je me suis retrouvé au Festival de Morelia au Mexique avec Thierry Frémaux [directeur de l’Institut Lumière de Lyon et délégué général du Festival de Cannes] à boire du mescal – d’ailleurs il ne se rappelle pas de la fin de notre conversation ce soir-là – et je lui expliquais ce que j’allais faire et il m’a dit : « Non, non, tu dois revenir ici au Mexique et y faire un film. » Je ne l’ai pas tout de suite pris au sérieux, mais ça m’est resté dans la tête. Et Roma a commencé à prendre forme.” Le Monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans un entretien au « Monde », 

 

 

Benoît Hamon

 

déclare sa candidature aux élections européennes et revient sur les « gilets jaunes », un mouvement social « profond »”Benoît Hamon revient « en première ligne ». En se déclarant candidat aux élections européennes de mai 2019, l’ancien socialiste, qui tient un meeting jeudi soir à Paris, entend incarner une alternative de gauche et écologiste à la dérive « néolibérale » de l’Union européenne. Il estime que le mouvement des « gilets jaunes » part d’une « somme de frustrations et de ressentiment » et dénonce « le comportement excessif, oligarchique, d’une partie des élites ».

Comment jugez-vous le mouvement des « gilets jaunes » ?

Cela marque le réveil du peuple français. On a besoin d’énergie populaire pour secouer le joug de l’injustice, refuser un système inégalitaire, marqué par la reproduction sociale, de plus en plus dur avec les citoyens qui veulent s’en sortir. Ce mouvement social est une convulsion profonde de la société française. Mais nous sommes sur une ligne de crête. Le débouché peut être positif, avec des droits pour tous, une vie meilleure. Mais cela peut être aussi un débouché autoritaire, avec moins de libertés publiques.

Le personnel politique ne semble pas comprendre le mouvement…

Ce qui me fascine, c’est la tétanie et la peur d’une grande partie des élites politiques par rapport à ce mouvement social. Certains y voient de l’égoïsme, des gens qui préfèrent leur plein de diesel à l’avenir de leurs enfants. D’autres ne voient que les groupuscules fascistes ou insurrectionnels ; d’autres encore, que les racistes et antidémocratiques. Cela existe. Mais ce qui réunit les 80 % de Français qui soutiennent ce mouvement, c’est la volonté de transformer une société inégalitaire qui a perdu le sens de l’intérêt général et de la justice sociale.” Le Monde 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel avenir pour les tests génétiques en France ?

 

 

 

 

“L’’émission «Complément d’enquête» diffusait récemment sur France 2 un reportage intitulé «ADN pour tous: miracle ou cauchemar? ADN: la foire aux tests». Il était question des enjeux que posent ces entreprises privées étrangères que sont 23andMe, Ancestry DNA ou MyHeritage, lesquelles vendent des tests génétiques via Internet. En tant que spécialistes de ce sujet, nous tenions à apporter un bref éclaircissement qui, à notre sens, n’a pas été suffisamment mis en lumière dans ce reportage, aussi didactique soit-il.

23andMe, Ancestry DNA et MyHeritage sont en réalité les initiatrices d’une chaîne de production et de valorisation de données génétiques d’un tout nouveau genre: la commercialisation en ligne d’un test génétique, sans l’intermédiaire d’un médecin, afin de produire un volume considérable de données génétiques et d’établir de nombreux échanges commerciaux avec d’autres entreprises privées et des collaborations scientifiques avec des laboratoires de recherche académique du monde entier. On parle de «marché biface».

Ce modèle économique repose sur une idée simple, et pourtant révolutionnaire: la donnée est de l’information brute transformable en de l’information utile pour les uns, et valorisable pour les autres. Par exemple, dans le cas de 23andMe, la donnée génétique «mutation BRCA 1» est transformable en une information «prédisposition au cancer du sein», utile pour le client (si la donnée génétique initiale est de qualité) et valorisable pour l’entreprise auprès d’autres entreprises ou de laboratoires.

Mais aussi révolutionnaires soient-elles, ces entreprises sont strictement interdites en France. La raison est que la production de données génétiques est autorisée uniquement dans le cadre du soin ou de la recherche par l’intermédiaire d’un médecin, via des laboratoires publics ou privés agréés par les instances réglementaires requises. Mais le fait est que cette interdiction n’empêche en rien des équipes de recherche françaises de collaborer avec ces entreprises, ni des Français d’acheter leurs tests sur Internet (en dépit d’une amende de 3750 €, dont le Comité consultatif national d’éthique a reconnu l’inapplicabilité).

Ainsi, de nombreux Français (certains les estiment entre 100.000 et 200.000 par an), et donc aussi des équipes de recherche académique françaises, ont recours à 23andMe, Ancestry DNA et, plus récemment encore, MyHeritage. Ce besoin d’information de la part de nos concitoyens, qu’ils soient chercheurs ou non, ne doit plus être ignoré par le milieu institutionnel et académique français, car il questionne en profondeur l’intérêt réel de cette interdiction.

Bien qu’il faille évidemment encourager les échanges commerciaux et les collaborations scientifiques internationales, il a toujours été essentiel pour la France de garder la main sur la production et la valorisation des données génétiques françaises. Ces données sont un enjeu stratégique majeur tant pour notre recherche que pour notre économie. L’intérêt de cette interdiction était donc de maintenir leur production et leur valorisation en France, et ainsi d’éviter leur fuite vers l’étranger. Force est de constater qu’elle n’y change désormais plus rien.” Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En visite au British Museum, les représentants de l’Île de Pâques réclament le retour d’une statue

 

 

 

 

“Une délégation chilienne en provenance de la petite île de l’océan Pacifique était à Londres mardi pour demander la restitution du Hoa Hakananai’a, un moaï (géant de pierre) dérobé par les Britanniques en 1868.

«Donnez-nous une chance de le voir revenir»: une délégation de l’Île de Pâques s’est rendue mardi au British Museum de Londres pour demander la restitution du Hoa Hakananai’a, un moaï (géant de pierre) dérobé par les Britanniques en 1868. Accompagnés par le ministre chilien du Patrimoine national, Felipe Ward, les envoyés de Râpa Nui (nom polynésien de l’Île de Pâques, comme de ses habitants et de leur langue) ont rencontré la direction du musée.

À cette occasion, ils ont pu découvrir, très émus, la statue de 2,4 mètres de haut pour un poids de 4 tonnes, trônant à l’entrée d’une des galeries. «J’ai presque un demi-siècle de vie et c’est la première fois que je vois le moaï Hoa Hakananai’a», a déclaré la gouverneure de l’île de Pâques, Tarita Alarcón Rapu. «Je pense que mes enfants et leurs enfants méritent d’avoir la chance de le ressentir, de le voir», a-t-elle ajouté, les larmes aux yeux. «Nous sommes venus jusqu’ici mais nous ne sommes qu’un corps. Vous les Anglais, vous avez notre âme», a-t-elle dit en référence au Hoa Hakananai’a.

La statue avait été emportée sans autorisation en 1868 par le Topaze, un navire britannique commandé par Richard Powell. La reine Victoria en avait fait ensuite cadeau au British Museum. Cet impressionnant monolithe présente un élément inhabituel: sur son dos sont gravées des figures en bas-relief décrivant le culte de l’homme-oiseau et d’autres aspects du passé énigmatique de l’île.

Les habitants de l’Île de Pâques, qui souhaitent offrir une réplique en échange de l’original, considèrent que Hoa Hakananai’a a apporté la paix sur leur territoire, vers l’an 1.000, en mettant fin aux guerres tribales. À l’issue de la rencontre, Felipe Ward s’est dit optimiste quant à la restitution de la statue, tout en avertissant que le processus de retour serait long. «C’est la première d’une série de discussions», a-t-il dit, assurant qu’une nouvelle rencontre pourrait avoir lieu sur l’île de Rapa Nui, où ont été invités des responsables du musée, et même la reine Elizabeth II.

Qualifiant les discussions d’«amicales et chaleureuses», un porte-parole du musée a souligné qu’elles avaient permis de mieux comprendre «l’importance» du Hoa Hakananai’a pour les habitants de l’île. Le musée «se réjouit des discussions autour de futurs projets communs avec Rapa Nui», a-t-il ajouté, sans s’avancer toutefois sur les intentions du British Museum.”

Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

November 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Implants médicaux : le manque de contrôle dénoncé par un consortium de journalistes

 

 

 

 

“Ce sont des stents, ces petits ressorts placés dans les artères pour éviter qu’elles ne se bouchent, des cathéters, des sondes urinaires, des implants mammaires, des prothèses de hanches… Autant d’implants médicaux très largement utilisés partout dans le monde et sur lesquels s’est penché un consortium de journalistes internationaux dont Le Monde et Radio France sont partenaires.

Car, malgré des dénonciations récurrentes depuis de nombreuses années, ce matériel médical n’est soumis qu’à très peu de contrôle faute d’une réglementation appropriée. Rien à voir avec ce qui se passe pour les médicaments qui ne peuvent obtenir une autorisation de mise sur le marché qu’après des essais cliniques en principe très encadrés et une réglementation plutôt tatillonne. Les dispositifs médicaux, eux, sont considérés comme une marchandise, le fabricant est seul responsable de ce qu’il met en vente. Le produit a besoin d’un marquage CE ce qui n’est en rien un gage d’efficacité. 

Il faut dire qu’à l’origine ces dispositifs médicaux n’étaient que des outils à usage externe (seringues, perfuseurs…) et les fabricants des dispositifs internes venaient de l’industrie lourde. C’est eux qui savaient à l’époque traiter les matériaux utilisés: acier, titane… Aujourd’hui, on peut penser que les entreprises qui commercialisent des produits à la frontière du monde des médicaments vont donc tout faire pour qu’ils soient considérés comme des dispositifs médicaux.

La multiplication des cas d’infections, de matériels qui se révèlent totalement défectueux mais aussi de décès est régulièrement source de scandales. Le Monde évoque 82.000 morts, 1,7 million de blessés et 3,6 millions de défaillances rien qu’aux États-Unis ces dix dernières années. En France où les données sont très incomplètes, la base de données MRVeille fait état de 158.000 incidents en dix ans. 

Tout récemment encore, les implants mammaires à enveloppe texturée ont refait parler d’eux puisque depuis 2011, 53 femmes qui en sont porteuses ont développé une tumeur très rare, un lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC). L’ANSM, Agence nationale de santé du médicament, d’ailleurs très largement mise en cause dans l’enquête des journalistes pour son manque de transparence, se prononcera en début d’année sur ces cas. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a beau rappeler qu’il y a très peu de risques, c’est une affaire de plus après le scandale des implants PIP.” 

Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pollution de l’air tue 600 000 enfants par an

 

 

 

Dans un rapport inédit, l’OMS alerte sur ce risque aigu pour la santé et pour le développement des enfants.

« La pollution de l’air a un impact dévastateur sur la santé des enfants. » L’alerte émane de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport inédit publié lundi 29 octobre, à la veille de l’ouverture de la première conférence mondiale sur la pollution de l’air organisée à Genève sous l’égide de l’institution onusienne. « L’air pollué est en train d’empoisonner des millions d’enfants et de ruiner leurs vies », tonne le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Dans un document de près de 180 pages, l’organisation rassemble pour la première fois l’ensemble des connaissances scientifiques autour d’un « risque majeur » mais « souvent négligé » : « la particulière vulnérabilité des enfants aux effets délétères de la pollution de l’air. »

Un chiffre donne la mesure du péril. Environ 600 000 enfants âgés de moins de 15 ans – dont 543 000 de moins de 5 ans – meurent chaque année dans le monde d’une infection respiratoire parce qu’ils vivent dans un environnement saturé en particules fines, révèle le rapport. A cause d’un air extérieur contaminé par les gaz toxiques rejetés par le trafic automobile, l’activité industrielle, les pratiques agricoles, l’incinération des déchets (en Inde, notamment) ou encore les poussières issues des tempêtes de sable (Moyen-Orient). A cause, aussi, d’un air « terriblement pollué » à l’intérieur des logements, particulièrement en Afrique. Environ trois millions de personnes à travers le monde utilisent toujours des combustibles comme le charbon ou le kérosène pour cuisiner, se chauffer ou s’éclairer. Les femmes et les enfants sont les premiers exposés à ces fumées toxiques.

La quasi-totalité de ces morts sont constatées dans les pays les moins développés. « La pauvreté est clairement liée à une exposition accrue aux risques environnementaux et sanitaires », souligne l’OMS, y compris dans les pays industrialisés.” Le Monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Microsoft intègre les services du français Klaxoon

 

 

 

 

“L’américain a choisi d’intégrer la start-up rennaise à son offre de messagerie d’entreprise Teams.

Joli coup de Klaxoon. Microsoft annonce ce mercredi l’intégration des services de la start-up rennaise à ses outils. Lancée en mars 2015, l’offre de Klaxoon a déjà fait beaucoup de bruit. Elle compte déjà «plusieurs millions d’utilisateurs» répartis dans plus de 1500 entreprises, rappelle son fondateur et PDG Matthieu Beucher. Animation de réunion, de formation… Les outils informatiques proposés par Klaxoon visent avant tout à faciliter l’interactivité dans les entreprises, tout en rajeunissant les modes de présentation. Jeux de rôles, quiz, sondages en temps réel, recueil instantané des idées, partage des informations… sont au menu de Klaxoon.

Ces atouts ont séduit Microsoft. Plutôt que d’attendre la ringardisation annoncée des présentations Power Point, l’américain a choisi d’intégrer Klaxoon à son offre de messagerie d’entreprise Teams. Cette collaboration, une première pour une start-up.”

Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La valeur du patrimoine public français a fortement chuté en dix ans

 

 

 

 

 

“Quand il s’agit de juger de la situation des finances publiques d’un pays, le premier réflexe est de regarder  du côté de la dette publique, en nette augmentation depuis dix ans en France . Mais le jugement serait-il différent si on mettait les actifs en face de ce passif ? Le site spécialisé sur les finances publiques Fipeco publie ce vendredi une note retraçant l’évolution du patrimoine net des administrations publiques (les actifs auxquels on retranche le passif) en France.

Le constat n’est a priori pas meilleur que celui réservé à la seule dette publique : le patrimoine net a fortement chuté en dix ans, ne représentant désormais plus que 8 % du PIB contre de 58 % en 2007. « On entend parfois l’idée avancée par certains économistes que le problème de la dette n’est pas si important que cela, si l’on veut bien prendre en compte les actifs qui existent en face de ce passif. Mais l’évolution du patrimoine net montre bien que la question de la soutenabilité des finances publiques se pose, quel que soit l’indicateur », souligne François Ecalle, ancien de la Cour des comptes et responsable du site Fipeco.

Cette partie financière ne représente qu’une partie du tableau. Chaque pays dispose en effet d’actifs non financiers (les terrains bâtis, les infrastructures, les bâtiments non résidentiels etc.), qui représentent 2.028 milliards en France (88,5 % du PIB). En agrégeant ces différents types d’actifs, et en y retranchant les passifs, on obtient donc le patrimoine net des administrations publiques, soit 191 milliards fin 2017. Il faut noter que la situation n’est pas la même si on regarde l’Etat (fortement déficitaire, à -1.312 milliards) ou les collectivités locales (nettement excédentaire, à 1.348 milliards).” Les Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Canada, des médecins pourront prescrire des visites au musée

 

 

 

 

Des patients atteints de maladies mentales ou physiques pourront être envoyés voir gratuitement des expositions au Musée des beaux-arts de Montréal.

« Des visites au musée prescrites par des médecins. Dès le 1er novembre, certains médecins canadiens pourront conseiller à leurs patients souffrant de dépression, de diabète ou de maladies chroniques d’aller profiter d’une exposition, dans un but thérapeutique.

Cette initiative, lancée par le Musée des beaux-arts de Montréal et Médecins francophones du Canada (MFDC), permettra aux milliers de médecins membres de cette association d’envoyer gratuitement leurs patients dans le musée québécois. Ces « prescriptions muséales » sont uniques au monde, assure l’institution culturelle.

Pendant un an, explique la Montréal Gazette ce projet pilote autorisera les docteurs du MFDC à faire jusqu’à cinquante prescriptions de ce nouveau genre. Pour cette visite gratuite, le patient pourra se faire accompagner par un adulte – un aide-soignant ou un membre de sa famille – et deux enfants.

« On oublie nos souffrances et nos anxiétés »

« De plus en plus d’études le démontrent : le contact avec les œuvres d’art a un réel impact sur l’état de santé physique et mentale de la population », assure dans un communiqué la docteure Hélène Boyer, vice-présidente de MFDC.

Selon elle, de telles sorties culturelles permettent d’augmenter le taux de cortisol et de sérotonine des patients :

« Nous sécrétons des hormones lorsque nous visitons un musée et ces hormones sont responsables de notre bien-être. Les gens ont tendance à penser que ce n’est efficace que pour les problèmes de santé mentale. (…) Mais ce n’est pas le cas. C’est aussi efficace pour les patients diabétiques, pour les patients en soins palliatifs et pour les personnes atteintes de maladies chroniques. »

Pour Mme Boyer, les bénéfices d’une visite au musée pourraient être comparables à ceux des activités physiques déjà prescrites par les médecins. « Quand on regarde une œuvre d’art, notre attention est portée sur l’œuvre et on oublie nos souffrances et nos anxiétés », conclut le médecin.” Le Monde 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

October 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Immobilier: que peut-on s’offrir avec 300.000 euros dans le monde?

 

 

 

 

« Selon Century 21, un budget de 300.000 euros permet de se payer 18 m² à Londres mais 400 m² à Melbourne et 600 m² au Cap. À Paris, qui est la quatrième ville la plus chère du classement, on peut s’offrir 31 m².

Si vous avez 300.000 euros pour acheter un appartement ou une maison dans une grande métropole mondiale, combien de m² pourrez-vous vous offrir? Présent dans plus de 80 pays, le réseau d’agences immobilières Century 21 vient de se liver à ce petit jeu. Il ne faut pas prendre ce constat au pied de la lettre car des villes connues pour la cherté de leur immobilier (Monaco, Hong-Kong, Genève…) ne sont pas dans le champ de cette étude.

Néanmoins, cela donne une bonne idée des disparités qui existent sur le globe quand on veut se mettre un toit sur la tête. Sans grande surprise, malgré la survenue prochaine du Brexit, c’est Londres qui pratique les prix les plus prohibitifs de ce panel. Avec le budget défini, un acheteur peut se payer seulement 18 m2 dans la ville bercée par la Tamise. Pas loin derrière, New-York où l’on peut s’offrir 20 m2. San Francisco qui héberge tous les start-uppers de la Silicon Valley complète ce podium avec 28 m2 pour 300 000 euros.

Autrement dit les villes les plus chères ne sont pas forcément les capitales. La preuve, Paris n’arrive qu’en quatrième position dans ce classement avec 31 m2. A l’autre bout du spectre, on trouve Le Cap (Afrique du sud) où lon peut acquérir une villa de 600 m2. Plus surprenant, l’Australie est beaucoup moins chère que les pays occidentalisés. Avec cette somme, on peut se payer 114 m2 à Sydney, la capitale, et même 400 m2 à Melbourne.

Les autres marchés qui sont au coeur du peloton réservent aussi des surprises. Par exemple, les prix ont flambé en Europe centrale. Résultat, Prague (80 m2) et Bratislava (85 m2) sont plus chères que Bruxelles (90 m2) ou Porto (97 m2). » 

Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Montréal, le Monde Festival fait dialoguer le Québec et la France

 

 

 

 

« Les grands musées du monde sont à l’heure d’un choix stratégique, entre leurs missions traditionnelles et leur ouverture à des questions de société. Les missions traditionnelles ? Enrichir leurs collections, mieux les présenter au mur, expliquer les œuvres, découvrir des artistes, concevoir des expositions et catalogues de qualité, attirer un public toujours plus nombreux, plus jeune et plus diversifié, équilibrer leurs comptes, en augmentant leurs ressources propres.

Mais une autre mission se dessine, qui vient s’ajouter aux objectifs premiers : s’imposer comme un acteur du débat social et politique. Cette mission fait débat, surtout pour l’instant dans les musées d’Amérique du Nord : être toujours plus ouvert au quartier et à la ville qui l’entoure, devenir un lieu de vie où le public est actif et non pas seulement spectateur, être un forum ouvert aux questions sociales en invitant les communautés et publics dits « empêchés » à s’exprimer.

Ces deux missions sont-elles justes ? Peut-on les concilier et comment ? Peuvent-elles avoir des conséquences jusqu’à la présentation des collections et des expositions ? Quel modèle économique cela induit-il ? A l’arrivée, un musée sera-t-il demain encore un musée ?

Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal, et Jean-François Chougnet, président du MuCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) depuis 2014, un musée planté sur le port de Marseille qui a bouleversé profondément l’image de la ville, tenteront de répondre à ces questions. » Le Monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les conseils pour bien vivre son hypersensibilité au quotidien

 

 

 

« Un quart de la population française serait «hypersensible», selon Saverio Tomasella, docteur en sciences humaines, psychanalyste et auteur de Hypersensibles : trop sensibles pour être heureux ? Cette caractéristique consiste à ressentir les émotions de manière intense, amplifiée et surtout sans filtre. Le psychanalyste classe ces personnes en «trois grandes familles». Celle des «hypersensoriels», très sensibles à la lumière, aux bruits, aux odeurs et aux textiles, les «émotifs», qui ressentent une «palette d’émotions plus large», les leurs et celles de leur entourage, puis pour finir celles et ceux qui «pensent tout le temps, qui doutent et ressassent ce qu’on leur dit».

La première chose à faire est de reconnaître sa grande sensibilité et d’accepter sa différence. «Tant que la personne ne reconnaît pas qu’elle est hypersensible, elle va avoir tendance à en souffrir, à vouloir être comme les autres alors qu’elle ne l’est pas», précise Saverio Tomasella.

Autre point important : «Être au clair avec la perception de son hypersensibilité. Quelle image, quelle représentation a-t-on de soi ?», explique Nathalie Clobert, psychologue hypnothérapeute et auteure de Domptez votre hypersensibilité, c’est malin.

Tu es trop émotif», «ne pleure pas devant les autres»… Les hypersensibles sont familiers de ce genre de remarques. Or, il n’y a pas de honte à avoir lorsque nous exprimons nos émotions. Pleurer après une rude journée, chez soi ou en public, ne fait pas de nous des personnes fragiles ou faibles. La honte de son hypersensibilité est liée «au regard qu’avaient nos parents ou nos éducateurs sur la sensibilité», souligne le psychanalyste. Si nous n’arrivons pas à nous défaire de l’humiliation que nous pouvons ressentir en exprimant nos émotions, la méditation ou la thérapie peuvent aider.

Pour éviter le trop-plein d’émotions, Saverio Tomasella préconise le repos, «les hypersensibles ont des besoins de repos bien supérieurs à la moyenne». Dans la journée, le professionnel recommande de prendre une pause de dix minutes après le repas de midi. Si on est chez soi, une petite sieste convient, si on est au travail, on met un casque sur les oreilles et on ferme les yeux.

Pour aider à calmer ses émotions, le psychanalyste invite à pratiquer trois exercices simples. Nous pouvons respirer en allongeant le temps de l’expire par rapport à celui de l’inspire en fermant les yeux. Cet exercice répété trois à six fois permet de ralentir le rythme de sa respiration. «La respiration aide vraiment à limiter l’impact émotionnel», explique le psychanalyste.

Le second exercice est une reprise de contact avec trois appuis du corps. On peut penser à ses pieds posés sur le sol, son fessier installé sur la chaise et ses mains positionnées sur la table, tout en fermant les yeux. Si on est en pleine réunion et qu’on sent l’émotion arriver, on se concentre sur ses trois appuis et on ferme ses paupières. «Fermer les yeux calme le cerveau», développe Saverio Tomasella.

Le troisième exercice consiste tout simplement à marcher. Lorsqu’on sent les émotions arriver, on va faire un tour pendant cinq minutes. «Si on sent qu’on est énervé, on marche vite pour expulser l’énervement, quitte à souffler fort. Si, au contraire, on cherche à se calmer, on marche et on respire lentement», ajoute le spécialiste. » Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un jardin partagé crée du lien en plein Paris

 

 

 

 

« Ce samedi après-midi, la fête bat son plein, autour de la blogueuse Emma qui donne des cours de cuisine végétarienne. Ils sont venus nombreux du quartier, le 9ème arrondissement de Paris, pour fêter l’inauguration officielle du jardin partagé L’Accueillette. Maximilian, qui vient régulièrement avec sa crèche, est déjà un habitué des lieux. Il arrose et découvre les plantations. Ses parents sont venus adhérer à leur tour à l’association «pour nous», dixit son papa. La soixantaine, une visiteuse qui a entendu parler de l’événement dans le bulletin municipal, découvre, elle, le lieu pour la première fois mais hésite, pour sa part, à adhérer: «Je ne sais pas si j’aurai le temps de venir régulièrement». D’autres ne peuvent plus se passer des rendez-vous du dimanche après-midi où ils se retrouvent pour arroser, débroussailler, mettre des tuteurs aux tomates mais aussi déguster les fraises des bois qui pointent et repartir avec quelques fruits et légumes bio pour leur consommation personnelle.

Grâce à une délégation d’utilisation délivrée par la mairie, le jardin a pris forme. Les travaux ont été faits au cours de l’hiver 2017-2018 et les plantations ont pu commencer au printemps. «La plupart de ce qui a poussé vient du compost», souligne Laurent Marcoz. L’équipe de bénévoles qui portent le projet à bout de bras est en effet la même qui participe aux distributions de produits La Ruche qui dit oui le samedi et qui gère les quatre bacs à compost situés sur place et à la mairie. «Tu vois, les tomates qui ont poussé viennent peut-être des graines des tomates que nous avons jetées il y a quelques mois dans le bac», explique ainsi à sa fille Silvère, qui vient de s’équiper d’un bac individuel qu’il vide chaque semaine sur place. «Et du coup, le volume de ma poubelle a considérablement baissé», ce qui le réjouit. »

Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces maladies de peau méconnues qui peuvent nous empoisonner la vie

 

 

 

 

« SANTÉ – Démangeaisons féroces, rougeurs, lésions, boutons… Les maladies affectant l’épiderme peuvent rapidement devenir très gênantes. Le Figaro se penche sur trois d’entre elles et les traitements qu’elles nécessitent.

«Ce sont les démangeaisons, parfois féroces, qui poussent les patients à nous consulter», souligne le Pr Jean-Luc Schmutz, responsable du service de dermatologie du CHU de Nancy. «En fait, nous ne voyons pas la majorité des patients atteints de cette pathologie tout à fait bénigne.»

La maladie de Grover, décrite autour de 1970, est une dermatose acantholytique transitoire – les cellules d’une partie de l’épiderme se désolidarisent – qui touche essentiellement les hommes de plus de 45 ans. Elle se traduit par une éruption de petits boutons rouges, dépassant plus ou moins de la surface de la peau, qui apparaît essentiellement sur le torse et le plus souvent après une poussée de sueur liée à de fortes chaleurs, une séance de sport intense ou un stress important. Ces boutons disparaissent spontanément en quelques jours ou en quelques semaines mais peuvent persister plusieurs mois chez certains patients, parfois sans provoquer aucun autre symptôme. » Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

September 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le système de santé français et Europe

 

 

 

 

 

« Edouard Philippe se rend ce vendredi à Chamonix pour assister à un  colloque sur « l’Europe de la santé », organisé par la Convention on Health Analysis and Management (CHAM). Le Premier ministre, qui entend vanter la  réforme du système de santé français récemment annoncée , pourra se rendre compte, à la lecture de l’enquête Ipsos réalisée pour le CHAM, que le modèle hexagonal est loin d’être plébiscité en Europe. Les personnes interrogées dans cinq pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Pologne, Italie) placent la Suède (avec 36 %), l’Allemagne (24 %), le Danemark (11 %) et les Pays-Bas (10 %) devant la France (9 %), quand on leur demande quel est le pays qui a le meilleur système de santé. Même parmi les Français interrogés, la France est challengée par la Suède.

Autre enseignement : près de la moitié des personnes sondées considère que le système de santé de leur pays s’est détérioré ces dix dernières années, contre 21 % qui jugent qu’il s’est amélioré. Le pessimisme est plus marqué en France (59 % évoquent une détérioration), en Allemagne et aux Pays-Bas, qui sont aussi des pays où malgré ces reculs, les citoyens estiment que leur système de santé reste nettement meilleur que la moyenne européenne.

Harmoniser les études de médecine

La construction d’une Europe de la santé peut-elle être une réponse ? La santé publique relève avant tout de la compétence nationale : l’action de l’UE complète les politiques nationales, mais ne les remplace pas. Faut-il une Haute Autorité de santé européenne, un seul régulateur pour les médicaments, ou encore des formations médicales homogénéisées ? Autant de questions qui seront abordées lors de ce colloque.

Dans l’enquête Ipsos, les personnes interrogées se disent assez sceptiques sur les atouts actuels de l’Europe pour améliorer l’ensemble des systèmes de santé. Ils se disent néanmoins favorables à un accroissement des collaborations européennes, plus particulièrement en matière de recherche médicale et de formation. Ils plébiscitent ainsi l’idée d’une harmonisation des études de médecine (à 90 %), mais aussi la création d’un dossier médical européen (84 %) –  alors que la France peine depuis 15 ans à établir son propre projet… – et celle d’un institut européen des données de santé (82 %) pour améliorer la prise en charge des malades. » 

Les Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Français sont les plus rétifs à l’intelligence artificielle 

 

 

« Numérique Le monde se divise aujourd’hui en deux catégories: les pays qui sont montés dans les train de l’intelligence artificielle et ceux qui le regardent encore Passer. Et il semblerait, n’en déplaise aux entreprises tricolores, que la France fasse toujours partie des réticents… Une étude du Boston Consulting Group, intitulée «  Artificial intelligence: Have no fear! » et publiée fin juin, compare en effet l’utilisation mais aussi la perception de l’IA entre sept pays: France, Allemagne, Espagne, Royaume Uni, États Uni.” Le Monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À New York, Airbnb refuse de donner la liste de ses hôtes à la mairie

 

 

 

 

« Le site de location assigne la mairie de New York en justice pour «abus de pouvoir», après qu’un arrêté municipal l’oblige à communiquer la liste des transactions immobilières effectuées dans la ville.

La plateforme de logements Airbnb vient de contre-attaquer dans sa bataille contre la mairie de New York. Le site assigne en justice la ville pour «abus de pouvoir», dont voici le document officiel, après l’adoption d’un arrêté municipal l’obligeant à lui communiquer la liste de ses hôtes. Le texte publié le 6 août – don’t voici la version officielle contraint le géant de l’économie collaborative et les autres sites d’hébergement de courte durée à communiquer à la mairie la liste des transactions effectués pour des logements à New York. 

L’arrêté new-yorkais doit permettre à la mairie d’appliquer plus efficacement les textes de l’État de New York, qui interdisent de louer un logement pour moins de 30 jours sauf si l’hôte est présent. Mais Airbnb, qui accuse la municipalité de faire le jeu du lobby hôtelier, estime que l’arrêté viole la Constitution en réclamant des données privées fournies par ses utilisateurs et qu’elle s’est engagée à ne pas diffuser.

Si l’arrêté n’est pas censé prendre effet avant le 2 février 2019, Airbnb affirme qu’il lui faudrait dès maintenant solliciter le consentement des «dizaines de milliers d’hôtes» new-yorkais et adopter «un système de collecte et de confirmation» de ces données pour les rapports mensuels réclamés par la mairie.

La plateforme, qui demande à la justice d’interdire l’application de l’arrêté, dénonce aussi «une mesure sans précédent» dans son ampleur et sa fréquence, qui ne prévoit aucun moyen pour empêcher la dissémination de ces données privées. L’un des responsables de la ville, Christian Klossner, a immédiatement réagi en assurant que New York allait «défendre son arrêté», qui «fournit à la ville les données critiques dont elle a besoin pour maintenir son parc de logements, garantir la sécurité des touristes et des habitants».

Une élue municipale a elle aussi dénoncé l’assignation d’Airbnb, soulignant que plus du quart de ses annonces émanaient de professionnels et que près des trois quarts portaient sur des logements entiers, loin de l’idée d’une «économie de partage» qui aiderait des foyers modestes à boucler les fins de mois.

La bataille new-yorkaise illustre les litiges entre Airbnb et d’autres grandes villes de la planète, qui l’accusent de contribuer à la crise du logement en incitant les propriétaires à louer à des visiteurs de passage plutôt qu’à ses résidents permanents. » Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

August 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le retour de l’inflation menace le pouvoir d’achat

 

 

 

« Il aura suffi d’un chiffre pour que les vieilles craintes resurgissent. En juillet, l’indice des prix a progressé de 2,1 % en rythme annuel dans la zone euro, selon les statistiques publiées vendredi 17 août par Eurostat. Il n’était pas repassé au-dessus de la barre symbolique des 2 % depuis décembre 2012. En France, il a bondi de 2,3 % sur le même mois, au plus haut depuis six ans.

Si bien que certains tremblent déjà : après avoir lutté pendant de long mois contre la menace déflationniste, la zone euro va-t-elle souffrir du mal inverse ? Notre pays va-t-il revivre le cauchemar du début des années 1980, lorsque la flambée des étiquettes dépassait allègrement les 13 % annuels ?

C’est heureusement peu probable, même si l’effet sur le pouvoir d’achat sera loin d’être neutre. « S’il est certain que l’anémie des prix liée à la crise est derrière nous, il est encore trop tôt pour parler d’un véritable retour de l’inflation en zone euro et en France », explique Hélène Baudchon, économiste chez BNP Paribas. Motif : la hausse aujourd’hui observée tient, pour l’essentiel, à la remontée des cours du pétrole. Le baril de brent a en effet bondi de 52 à 72 dollars en un an, tirant les prix moyens de l’énergie à la hausse (9,5 % en juillet en zone euro).

En France, le tarif des produits pétroliers a même augmenté de 21,8 % en juillet. Et celui du tabac, de 16,8 %, sous l’effet du relèvement du prix du paquet de cigarettes par le gouvernement. « Pour les consommateurs sur la route des vacances, la hausse des prix à la pompe a pesé lourd », remarque Philippe Waechter, chef économiste d’Ostrum AM, filiale de Natixis. » Le Monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après les jardins publics, de plus en plus de plages sans tabac

 

 

 

 

« Pendant longtemps, les plaisirs de la plage et les après-midi lecture au parc se sont trouvés gâchés par les émanations de fumée provenant de la cigarette du voisin de serviette ou de banc. Une situation qui pourrait bien commencer à changer car le label «Espace sans tabac» fait des émules partout en France sous l’impulsion de la Ligue nationale contre le cancer.

«En France, 973 lieux publics sont désormais sans tabac, parmi lesquels de nombreux parcs et jardins, 50 plages, mais aussi 30 entrées d’établissements scolaires et deux entrées d’hôpitaux», se réjouit Albert Hirsch, administrateur de la Ligue nationale contre le cancer. «Cette interdiction a vocation à s’étendre à tous les espaces urbains centrés sur les loisirs ou l’accueil des enfants, poursuit-il. Il s’agit de protéger les citoyens, en particulier les plus jeunes, contre les méfaits du tabagisme passif.» Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les prix de l’immobilier augmentent partout sur le littoral français

 

 

 

 

« Les prix montent sur le littoral français, révèle une étude publiée le 30 juillet par MeilleursAgents. Le spécialiste de l’estimation immobilière en ligne a étudié l’évolution des prix des maisons et appartements sur l’ensemble du littoral français en regroupant les villes balnéaires en quatre zones : la Côte atlantique (de Noirmoutier à Hendaye), la Côte d’Azur (de Cassis à Menton), la Manche (de Saint-Pol-de-Léon à Wissant), et la Bretagne (de Pornic à Landunvez).

La hausse des prix est relativement homogène. Sur deux ans, elle atteint 5,8 % sur la Côte d’Azur, 5,6 % en Bretagne, 5,3 % dans la Manche et 4,9 % sur la Côte atlantique. En revanche, sur un an, la Côte atlantique (+4 %) et la Bretagne (+4,9 %) augmentent plus vite que la Côte d’Azur (+2,9 %).

Malgré cet engouement récent pour la façade atlantique, les prix restent nettement plus élevés sur la Côte d’Azur : sur les 12 derniers mois, le record a été établi à Saint-Jean-Cap-Ferrat avec 13 929 euros/m² pour une maison et 10 031 euros/m² pour un appartement.

C’est au Tréport, dans la Manche, qu’on trouve le tarif le plus abordable pour devenir propriétaire sur le littoral français : 1 367 euros/m² en moyenne pour une maison et 1 598 euros/m² pour un appartement. Enfin, la hausse la plus rapide depuis un an a été observée à Pornic, en Loire-Atlantique : +6,3 %, à 3 743 euros pour un appartement et 2 998 euros pour une maison. » Le Monde 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Godot, le héros inattendu

 

 

 

« Samuel Beckett a mis cinq ans à faire jouer sa pièce, avec le soutien décisif de Roger Blin. Il ne s’expliquera jamais la popularité des élucubrations de Vladimir et Estragon.

Comme Vladimir et Estragon, les spectateurs auraient pu attendre Godot encore longtemps. D’ailleurs, ils l’attendent toujours. En fait, ils auraient pu ne jamais l’attendre. En attendant Godot, personne n’en voulait, ou presque. Son auteur lui-même ne sait pas trop quoi penser de cette pièce qu’il a écrite comme une récréation. «Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention, affirme-t-il en 1951. Je ne sais pas plus sur les personnages que ce qu’ils disent, ce qu’ils font et ce qui leur arrive. Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. Et je ne sais pas s’ils y croient ou non, les deux qui attendent…»

Des années plus tard, à sir Ralph Richardson, pressenti pour jouer Vladimir à Londres (Sir Alec Guiness aurait été Estragon) et qui exige le curriculum vitae des personnages, Beckett répondra: «Si, avec Godot, j’avais voulu désigner Dieu, je l’aurais appelé Dieu [God], pas Godot. » Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

July 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plusieurs membres du Congrès militent désormais pour une régulation fédérale des plates-formes, alors que la  Californie s’est dotée début juillet de son propre RGPD qui entrera en vigueur en 2020

 

 

 

 

 

« Après les auditions de Mark Zuckerberg, quatre élus de la Chambre des représentants demandent à Tim Cook et Larry Page, directeurs généraux d’Apple et Alphabet, des précisions sur l’accès de tiers aux données des utilisateurs.

Dans quelle mesure des tiers ont accès aux données des utilisateurs de l’App Store, de Gmail, d’iPhones ou de terminaux équipés du système d’exploitation Android : après Facebook, les membres de la Chambre des représentants américaine se préoccupent désormais des pratiques d’Apple et d’Alphabet, la maison mère de Google.

Les utilisateurs « ont des attentes légitimes quant au respect de leur vie privée lorsqu’ils prennent des dispositions pour ne pas être traqués par leur appareil », estiment quatre représentants républicains dont Greg Walden, président de la commission de l’Energie et du Commerce – celle-là même qui avait questionné en avril le patron de Facebook, Mark Zuckerberg.

Pressé de justifier les pratiques du réseau social en matière de protection des données personnelles après le  scandale Cambridge Analytica , ce dernier s’était ensuite  rendu devant les sénateurs .

Régulation fédérale

Dans une lettre adressée au directeur d’Alphabet Larry Page, les représentants demandent donc des précisions sur la manière dont Google a pu « donner accès aux contenus des mails des utilisateurs à des tierces parties ». L’initiative suit de près les informations du « Wall Street Journal », qui révélait début juillet que deux développeurs d’application avaient eu accès aux mails de certains utilisateurs de la messagerie de Google, Gmail.

Côté Apple, les élus s’interrogent notamment sur les pratiques relatives à l’App Store, le magasin d’applications de la firme à la pomme. Mi-juin, celle-ci a pourtant  durci ses règles à l’encontre des développeurs  et leur interdit désormais de constituer, de partager et de vendre des bases de données récupérées parmi les répertoires de leurs utilisateurs. « Protéger la vie privée de nos utilisateurs et assurer la sécurité de leurs informations est la priorité de Google », a déclaré le géant de Mountain View dans un communiqué, tout en promettant des réponses rapides aux représentants. Apple, de son côté, n’a pas encore réagi.

Plusieurs membres du Congrès militent désormais pour une régulation fédérale des plates-formes, alors que la  Californie s’est dotée début juillet de son propre RGPD qui entrera en vigueur en 2020. »

Basile Dekonink 

Les Échos 

René Magritte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les «dark patterns»: comment les technologies nous manipulent

 

 

 

 

 

« monde des technologies use et abuse largement de techniques pour nous rendre accro à ses services ou nous forcer à certains choix qui n’en sont pas vraiment. Mais la révolte gronde, y compris au sein même des géants du Web.

Voulez-vous regarder ce nouvel épisode que Netflix a lancé automatiquement? Cherchez-vous vraiment à faire défiler ces photos déjà vues d’Instagram? Et que dire encore de cette impression d’avoir senti son portable vibrer, de le sortir de sa poche par réflexe ou par ennui, en cherchant inconsciemment cette petite pastille rouge: appel manqué, nouveau texto, nouvelle notification? Toutes ces situations ont pour point commun d’être liées aux «dark patterns», soit le résultat du travail de longue haleine de l’industrie des technologies pour nous déconcentrer et nous rendre accros. Alors que de plus d’utilisateurs se posent la question d’une désintoxication nécessaire aux technologies, le Figaro vous explique comment ce concept est devenu central, y compris chez les géants du numérique.

Que sont les «dark patterns» ?

Le néologisme, que l’on pourrait traduire par «design douteux», a été inventé en 2010 par un spécialiste du design d’interfaces numériques, Harry Brignull. Avec ses sonorités inquiétantes, l’expression veut dire quelque chose des sombres desseins qui animeraient les concepteurs de chaque service numérique. «Il s’agit de manipulations dans le design même des services que nous utilisons, pour faire faire des choix à l’utilisateur, dont il n’est pas conscient» résume ainsi Albert Moukheiber, docteur en neurosciences, psychologue et animateur de débats sur le design éthique avec l’association Chiasma Paris. «Cela peut-être pour nous empêcher de quitter un service, en rendant cela particulièrement difficile ou en jouant sur notre culpabilité, ou bien au contraire pour nous inciter à devenir accro en jouant sur des biais cognitifs», ajoute le scientifique.

Ces biais cognitifs, ce sont en fait tous ces mécanismes de la pensée qui nous font parfois avoir des jugements moins rationnels, comme celui de trouver un produit à 0.99 euros beaucoup moins coûteux qu’un autre au prix rond. Il y en a des centaines, que les psychologues étudient depuis les années 1970 et que les experts du marketing, de la communication ou de la politique utilisent à des fins de manipulation commerciale ou électorale. Dans le champ des technologies, le Laboratoire des technologies persuasives de Stanford a été créé en 1997 par BJ Fogg, figure majeure de la «captologie» ou l’étude des ordinateurs et des technologies numériques comme outils de persuasion.

Le fondateur d’Instagram est passé par ces cours, tout comme plusieurs designers et psychologues aujourd’hui cadres chez Facebook ou Google. Contrairement aux techniques de manipulations «traditionnelles» des années 1970, les «dark patterns» ont ceci de nouveau qu’ils sont traçables et activables automatiquement grâce aux technologies, pour plus d’efficacité: Facebook sait par exemple sur quelles notifications un utilisateur est le plus susceptible de cliquer, et peut donc automatiquement suggérer davantage de contenus auxquels il est sensible.

(Facebook met de fausses notifications pour vous faire penser que vous avez des messages même si ce n’est pas le cas, afin que vous acceptiez les paramètres de confidentialité et de suivi plus vite)

Pourquoi en parle-t-on maintenant ?

Ces deux dernières années, les «dark patterns» ont beaucoup fait parler d’eux car d’anciens employés des entreprises des technologies se sont mis à dénoncer ces pratiques qui seraient allées trop loin. Tristan Harris, ancien ingénieur de Google, intervient ainsi régulièrement pour dénoncer une économie de l’attention selon lui néfaste pour la société. Une vague d’inquiétude s’est emparée de la Silicon Valley, qui s’est mise à réfléchir à ses propres pratiques.

Plusieurs anciens cadres des GAFAM se sont joints à cet effort. Les géants du Web, comme Google, Apple ou Facebook, commencent désormais à mettre en place des fonctionnalités liées à la déconnexion, pour aider leurs utilisateurs à se «désintoxiquer» de leurs services. Petit à petit, la société comprend que quand elle est accro à ses téléphones, ses réseaux sociaux ou ses jeux, ce n’est pas seulement parce qu’elle n’a aucune volonté mais plutôt qu’elle fait face aux tactiques élaborées par des gens dont c’est justement le métier de fabriquer son addiction. Et qu’ils sont devenus trop doués.

Comment fonctionnent les «dark patterns» ?

Pour déclencher une action, rien de tel que d’utiliser ce que Nir Eyal, un ancien élève du Laboratoire de la Persuasion de Stanford, appelle un «itch» ou une «démangeaison». Cet auteur du best-seller sur la captation de l’attention, Hooked, Comment créer des produits addictifs, définit cela comme «quelque chose qui dérange, qui gêne» dans la psyché d’un consommateur. L’idée est de s’appuyer sur cette démangeaison pour servir de déclencheur à l’action. L’ennui, la tristesse ou la peur du rejet sont des déclencheurs très forts, et si un service soulage cette «démangeaison», il est associé au soulagement dans l’esprit du consommateur.

«Le lien entre un déclencheur interne (exemple: la peur du temps qui passe) et une réaction (prendre une photo et la poster sur Instagram) va progressivement se renforcer, se sédimenter – «comme les couches de nacre qui se déposent dans une huître» écrit Eyal -, et devenir une habitude, quelque chose de subconscient plus jamais questionné. Comme aujourd’hui on va sur Google quand on se pose une question. Ou sur Amazon quand on cherche un livre ou un DVD. Sur Twitter ouTinder quand on s’ennuie, sur Facebook quand on se sent seul.» explique ainsi la journaliste Claire Richard dans l’Obs.

Tous les services du Web veulent-ils nous tromper ?

Oui, mais toutes ces formes de manipulation par le design ne sont pas forcément à condamner: certaines sont même très utiles. Les techniques dites de «nudge» sont ainsi utilisées pour faire de l’incitation vertueuse. Elles reposent justement sur l’idée de contraindre sans en avoir l’air. L’aéroport Schiphol d’Amsterdam a par exemple réussi à baisser de 80 % ses dépenses de nettoyage dans les toilettes pour homme en collant dans les urinoirs un autocollant de mouche, pour les mettre au défi de viser plus juste. Il existe en fait un panel assez gargantuesque d’outils pour jouer sur les biais cognitifs des utilisateurs et il faut se faire à l’idée qu’il n’est pas forcément possible d’y échapper.

– Celui de l’aversion au risque est par exemple l’un de ceux sur lesquels les sites de réservation de voyage jouent beaucoup. «Plus qu’une place disponible à ce prix» lit-on ainsi dans un rouge inquiétant.

– Les réseaux sociaux utilisent aussi beaucoup le biais de conformité sociale: il s’agit de montrer ce qui est populaire chez ses amis car on aime naturellement se conformer à ce que font nos proches, dont on partage les goûts. Twitter affiche sans cesse les tweets les plus intéressants diffusés pendant votre absence auprès de ceux que l’on observe le plus souvent. De même, Facebook l’utilise pour faire la publicité des événements: votre ami Untel est ainsi intéressé, précise discrètement le réseau.

– Le fait de déclencher automatiquement l’apparition de nouveaux contenus joue aussi sur le biais de l’attention continue ainsi que l’illusion de récence, qui consiste à présenter l’information comme nouvelle, quand bien même elle est recyclée par un algorithme. «Sur les réseaux sociaux par exemple, l’algorithme dévoile nos publications par à-coups pour générer des likes, puis les montre à d’autres pour en générer de nouveau afin de nous faire revenir régulièrement pour obtenir ces micro-récompenses» explique ainsi Hubert Guillaud sur le site Internet Actu.

Que peut-on faire face aux «dark patterns» ?

Plusieurs personnes ont déjà tenté de lancer l’alarme, à l’image de Tristan Harris et de ses conférences/ Celui-ci essaie de faire comprendre aux géants du numérique que l’attention n’est pas forcément le bon indicateur sur lequel mesurer le succès d’un service, quitte à parfois utiliser des ressorts comme la peur pour sensibiliser à ces sujets. Pour Albert Moukheiber, cette inquiétude généralisée est «exagérée». «Mais cela, ne veut pas dire qu’il ne faut pas légiférer, ni éduquer le consommateur». De la même manière que des agences de régulation sanitaires veillent à ce que l’industrie alimentaire n’introduise pas de substances illégales dans nos aliments, certains prônent une l’instauration d’une «éthique de l’attention» à travers des normes imposées aux fabricants de services. En Europe, un premier pas a déjà été accompli en ce sens avec le Règlement Général sur la Protection des Données. Il prône ainsi le principe de «privacy by design», c’est-à-dire de conception éthique de la vie privée, par défaut: les cases sont ainsi sensées êtres décochés pour éviter que les utilisateurs souscrivent à une utilisation de leurs données non consentie. Mais certains, comme Tumblr, n’ont visiblement pas encore bien compris. » Le Figaro

René Magritte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Roanne : un couple doit restituer les lingots d’or trouvés dans son jardin

 

 

 

 

“A Roanne, un couple qui avait découvert 28 lingots d’or dans son jardin entre 2009 et 2013 vient de voir son pourvoi rejeté par la Cour de Cassation. Il devra donc restituer les lingots restants à la famille de l’ancien propriétaire de la maison, ainsi que 642.000 euros qui correspondent aux recettes des ventes de 23 lingots. 

La maison, située à Roanne, avait été achetée en 2002. En 2009, les nouveaux propriétaires déterrent six lingots d’or de leur jardin, puis 22 autres en 2013, selon Le Progrès. Prévenus, la veuve du vendeur de l’immeuble et ses huit enfants ont assigné en 2014 les nouveaux propriétaires devant le tribunal de grande instance de Roanne, en restitution et indemnisation. Le tribunal a considéré que la famille «apportait des éléments suffisamment probants pour établir qu’elle est propriétaire des lingots». L’ancien propriétaire avait d’ailleurs déjà trouvé deux pains d’or ainsi que des certificats d’achat de lingots au nom de ses parents, mais pas les lingots correspondants à ceux trouvés par les acquérereurs de la maison. Les nouveaux propriétaires s’étaient alors pourvus en appel, puis en cassation.” Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

June 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pollution de l’air met en danger le fœtus en altérant le placenta

 

 

 

 

« La littérature scientifique regorge d’études démontrant les effets délétères de la pollution de l’air sur le développement du fœtus et de l’enfant. On sait désormais qu’une exposition aux particules fines pendant la grossesse augmente le risque de donner naissance à des bébés de petits poids, et plusieurs travaux suggèrent qu’elle pourrait aussi être à l’origine d’un fonctionnement dégradé des poumons ou de troubles neuro-développementaux.

L’étude publiée jeudi 21 juin dans la revue Environment international apporte une première réponse sur les mécanismes expliquant ces effets. Ils pourraient passer par une altération du placenta. « Nous nous sommes intéressés au placenta car c’est un tissu très important lors de la grossesse. C’est lui qui est responsable de la bonne santé de la maman et du développement du fœtus », explique au Monde Johanna Lepeule, auteure principale de l’étude et épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Ces résultats inédits ont été obtenus par une équipe de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’université Grenoble-Alpes regroupés au sein de l’institut pour l’avancée des biosciences. Ils se fondent sur une cohorte de 668 mères (et de leurs enfants) recrutées entre 2003 et 2006 à Nancy et Poitiers.

L’équipe s’est intéressée aux effets du dioxyde d’azote (NO2), ce gaz très toxique majoritairement émis par le trafic automobile et en particulier par les motorisations diesel. Les chercheurs ont constaté que les mères les plus exposées au NO2 pendant leur grossesse présentaient des modifications épigénétiques au niveau du placenta. A savoir des modifications des mécanismes qui régulent l’expression des gènes.

« Accentuer la lutte »

Pour comprendre ce qu’est l’épigénétique, Johanna Lepeule recourt à une métaphore musicale : « Le code génétique, c’est la partition. L’épigénétique, c’est quand elle est jouée par l’orchestre avec les instruments. Il n’y a qu’une partition mais, à chaque fois, l’interprétation est différente. »

A la différence des travaux précédents sur les polluants atmosphériques, qui se concentraient sur des gènes particuliers, l’originalité de l’étude réside dans le fait qu’elle se base sur l’analyse de données épigénétiques à grande échelle : plus de 400 000 localisations épigénétiques. Cela a permis aux chercheurs d’associer l’exposition au NO2 à des modifications épigénétiques au niveau de cinq gènes, en particulier sur le gène ADORA2B.

« Des défauts dans l’expression de ce gène ont été associés dans d’autres études à la pré-éclampsie, une maladie de la grossesse fréquente et grave si elle n’est pas prise en charge », commente Johanna Lepeule. La pré-éclampsie est une pathologie qui se caractérise par une hypertension artérielle et s’accompagne d’une élévation de la présence de protéines dans les urines. Elle est responsable d’un tiers des naissances des grands prématurés.

« Cette étude est une première étape, juge la chercheuse. Il en faudra désormais d’autres pour confirmer notre hypothèse et associer ces modifications épigénétiques avec d’autres effets sanitaires pour la mère et l’enfant », explique Mme Lepeule.

Ces résultats sont d’autant plus inquiétants que toutes les mères de la cohorte étaient soumises à des concentrations de dioxyde d’azote inférieures aux limites annuelles fixées par la réglementation européenne et recommandées par l’Organisation mondiale de la santé, à savoir 40 µg/m³. Faut-il dès lors durcir ces limites ? « C’est aux politiques et aux citoyens de se saisir de la question de la réglementation, répond Johanna Lepeule. En tant que chercheuse, ce que je peux recommander, c’est d’accentuer la lutte contre la pollution atmosphérique. »

Le Monde

René Magritte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LinkedIn ou le storytelling « pour les nuls »

 

 

 

Sur le réseau professionnel, chaque expérience de vie, bonne ou mauvaise, sert de prétexte à louer les vertus de l’échec ou du management bienveillant. Une nouvelle manière de faire son autopromotion.

« Si vous faites partie des 14 millions de Français présents sur LinkedIn, vous n’avez pas pu y échapper. Le réseau professionnel est devenu le terrain d’expression privilégié de milliers de poètes en herbe cultivant l’art de la parabole avantageuse. C’est à qui trouvera l’image ou le récit le plus susceptible d’éclairer les foules sur la transformation digitale ou les bienfaits du management bienveillant.

Et dans l’art de taquiner la muse, LinkedIn a ses champions. Tel dirigeant d’entreprise fait ainsi de son expérience du saut en parachute le point de départ d’une réflexion sur les vertus de l’adaptation en milieu hostile : « Tout ce que je peux faire dans cette situation est de m’adapter au vent et à la nature pour maintenir ma position. C’est comme la vie. Tu ne peux pas combattre les éléments et tu dois toujours suivre le courant. Accepte tout ce qui peut arriver et adapte-toi. » Un train loupé devient, pour un autre, prétexte à une réflexion sur la nécessaire « agilité opérationnelle » du manageur. Ou une conversation impromptue avec un inconnu, le symbole des vertus de la communication en entreprise.

Epanchements lyriques

Lorsque son quotidien a cessé de lui fournir des analogies fécondes, le fabuliste 2.0 s’en remet aux vertus lacrymales du trauma. Le récit d’un deuil, d’une maladie ou d’une querelle familiale donne lieu à des épanchements lyriques sur la façon dont ces épreuves lui ont permis de démontrer sa combativité ou sa capacité de résilience. » Le Monde 

René Magritte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les maladies psychiatriques ne sont plus invisibles

 

 

 

« IMAGERIE MEDICALE. Longtemps, les maladies psychiatriques se sont définies, par opposition aux maladies neurologiques, par l’absence de lésions cérébrales. Mais les progrès récents de l’imagerie montrent que ce n’est pas si simple. Et si la vieille distinction entre maladies neurologiques et maladies psychiatriques tendait à s’estomper ? Jusqu’ici, le tri était simple, et la frontière indiscutée. Dans le premier camp, celui des maladies neurologiques (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose en plaques…), la présence de lésions cérébrales, à l’instar des plaques séniles qui s’accumulent entre les neurones des malades d’Alzheimer. Dans le second, celui des maladies psychiatriques (schizophrénie et autres formes de psychose, troubles obsessionnels compulsifs, dépression et troubles bipolaires, addictions…), l’absence de telles lésions.

Tel était à grands traits le tableau qui prévalait depuis la séparation de la neurologie d’avec la psychiatrie, à la fin du XIXe siècle, sous l’influence du grand Charcot. Mais les progrès considérables de l’imagerie cérébrale depuis une dizaine d’années sont en train de rebattre les cartes : les maladies psychiatriques ne sont pas, elles non plus, sans avoir un support organique. Toutefois, « alors que les lésions du cerveau sont visibles à l’oeil nu chez les patients neurologiques, la détection de modifications cérébrales chez les patients psychiatriques nécessite une analyse informatique et statistique des images », précise le pédopsychiatre Jean-Luc Martinot, directeur du laboratoire Imagerie en psychiatrie (CEA/Inserm/Université Paris-Sud).

Même s’il demeure globalement vrai que la neurologie relève plutôt de la structure du cerveau et la psychiatrie de son fonctionnement, ce laboratoire est à l’origine d’une série d’études qui tendent à prouver que la plupart des maladies psychiatriques ont aussi une dimension touchant à l’architecture du cerveau. L’une des dernières en date,  récemment parue dans la revue « Depression & Anxiety » , portait sur les dépressions résistantes aux traitements médicamenteux (qui représentent tout de même entre 15 et 30 % des cas de dépression). L’imagerie a révélé, chez ces patients résistants, des déviations structurelles au niveau de leur système limbique, cette partie du cerveau jouant un rôle clef dans les émotions. Ce qui, note le psychiatre, devrait être de nature à changer le regard que nous portons sur ces malades : « Peut-être ne faut-il pas trop en demander aux personnes que l’on voit s’enfoncer dans la dépression malgré les médicaments, et ne pas leur dire : ‘Secoue-toi !’ S’ils demeurent dans l’état où ils sont, il y a de bonnes raisons à cela, des raisons tangibles. » Les Échos 

René Magritte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’AMF veut avancer vite sur les « ICO »

 

 

 

« Sur les ICO (Initial Coin Offering), le président du gendarme boursier, Robert Ophèle, voudrait aller vite.  La loi Pacte va créer un cadre flexible pour attirer en France ces nouvelles levées de fonds, avec un visa (label) optionnel qui pourrait être délivré par l’AMF dès 2019 aux émissions de jetons en cryptomonnaies remplissant certaines conditions. Le régulateur veut désormais s’attaquer au second pilier de la réglementation des jetons. Et réfléchir, rapidement, à un régime juridique adapté, cette fois-ci, à la partie aval du marché, le marché secondaire des jetons.

La loi Pacte, un véhicule législatif adéquat

Robert Ophèle espère que la loi Pacte pourra englober ce nouveau point. « Il reste possible de faire des amendements à loi » a-t-il précisé, en marge du Colloque du Conseil Scientifique de l’AMF, ce jeudi. Une fois que les jetons sont émis, ces derniers peuvent s’échanger sur des plateformes.  Ce marché secondaire n’obéit aujourd’hui à aucune règle . Il n’est ni organisé ni efficace. Il n’apporte aucune garantie de liquidité, de transparence ou de sécurité. Il est opaque et d’autant plus propice aux abus de marché que la volatilité y est élevée, y compris sur une journée. Ce peut être un frein éventuel pour des investisseurs qui hésitent à participer à des ICO, de peur de ne pouvoir les revendre en temps voulu.

Un statut spécifique, s’inspirant des MTF

La régulation de ces plateformes d’échange pourrait passer par un statut spécifique, qui présenterait des similitudes avec celui de l’établissement de monnaie électronique (délivré par l’ACPR à qui émet, gère et met à disposition de la monnaie électronique sous conditions) et avec celui de plateforme de négociation de titres régulée et supervisée type MTF, OTF voire internalisateur systématique. Ces plateformes, plus ou moins discrètes ou transparentes selon le cas, s’inspireraient de celles issues de la directive MIFID sur les marchés d’instruments financiers qui a permis l’émergence de places de négociation alternatives, à côté des entreprises de marché. Ce statut apporterait de la sécurité financière aux investisseurs. »

Les Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apple s’attaque à l’addiction aux smartphones

 

 

 

« Après  Google le mois dernier , c’est au tour d’Apple d’annoncer des fonctionnalités permettant de mieux contrôler le temps passé sur son téléphone. A l’occasion de la WWDC, sa conférence pour développeurs informatiques organisée à San José, le fabricant de l’iPhone a présenté une nouvelle version de son système d’exploitation. iOS 12 inclut des options permettant de « limiter les distractions, de mieux se concentrer et de comprendre comment vous passer votre temps sur votre téléphone », a annoncé Craig Federighi, vice-président de l’ingénierie logicielle chez Apple.

« Certaines applications sollicitent beaucoup notre attention, elles nous incitent à utiliser notre téléphone quand nous devrions être en train de faire quelque chose d’autre », a-t-il déclaré, une pique à peine masquée à Facebook et sa suite de services. A partir de septembre, Apple permettra de fixer une limite d’utilisation pour chaque application – au-delà de la durée indiquée, il ne sera plus possible d’accéder au service. La démonstration a été faite avec Instagram, la plateforme de partage de photos et de vidéos de Facebook.

Il sera également possible de recevoir un rapport hebdomadaire sur le temps passé sur chaque application, la quantité de notifications et le nombre de prises en main du téléphone, afin de permettre aux utilisateurs de mieux contrôler leur consommation de services numériques. Le nouveau système d’exploitation étend également la fonctionnalité « ne pas déranger », en permettant de ne pas voir les notifications arrivées pendant la nuit avant d’appuyer sur un bouton le matin. Afin de mieux gérer les notifications, celles-ci peuvent être rassemblées par sujet et expéditeur. » Les Échos 

Philippe Bertho

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le tabac n’aurait plus la cote auprès des Français

 

 

 

« Le tabac n’aurait plus la cote auprès des Français, à en croire le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé Publique France publié avant la journée mondiale de lutte contre le tabagisme organisée le 31 mai. Entre 2016 et 2017, plus d’un million de personnes ont décidé d’écraser leur dernière cigarette. «Ces résultats sont encourageants, ils marquent une rupture, a déclaré Agnès Buzyn, la ministre de la Santé. Avec la hausse de la fiscalité nous pouvons espérer que ces résultats soient pérennes», a-t-elle ajouté.

En un an, la prévalence du tabagisme quotidien en France métropolitaine est passée de 29,4% en 2016 à 26,9% en 2017. Une baisse importante qui touche pour la première fois depuis 2000, les personnes ayant un diplôme inférieur au Bac, celles qui disposent des revenus les moins élevés et les demandeurs d’emploi, soit des populations qui consomment le plus de tabac. En outre, cette diminution de la consommation de tabac concerne essentiellement les jeunes hommes de 18 à 24 ans (240 000 ont renoncé au tabac). En 2017, 35% des hommes de cette tranche d’âge fument contre 44% en 2016. «Une baisse très forte qui reste cependant très et trop élevée», soulève François Bourdillon, directeur général de Santé Publique France dans son éditorial, qui précise que les femmes du même âge n’ont pas suivi le mouvement. Le BEH montre des inégalités territoriales. Seules l’Ile-de-France et la Normandie enregistrent une diminution significative du nombre de fumeurs quotidiens âgés de 18 à75 ans. Pour les autres régions métropolitaines, la baisse est moins marquante. Ce rapport confirme également le succès de la lutte anti-tabac chez les adolescents. Le tabagisme continue de reculer dans cette tranche d’âge propice à l’expérimentation du tabac. En 2017, six jeunes sur dix confient avoir déjà essayé la cigarette contre près de huit sur dix en 2014. En outre, un sur deux a essayé le narguilé l’an dernier alors qu’ils étaient près de deux sur trois en 2014. Les lycéens actuels fument moins que leurs aînés: entre 2014 et 2017, le tabagisme quotidien des jeunes de moins de 17 ans a diminué de 23%. Aujourd’hui, un adolescent sur quatre fument tous les jours. » Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

May 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le RGPD entre en vigueur demain: ce qui va changer

 

 

 

« À partir de ce vendredi 25 mai, le Règlement général sur la Protection des Données Personnelles (RGPD) va redistribuer les cartes de l’économie numérique, sans que personne ne sache encore trop comment. Au-delà de ses méandres juridiques, ce texte représente un vrai changement pour le traitement des données des 500 millions d’habitants de l’Union européenne. Le Figaro fait le point.

D’où vient le RGPD?

L’idée d’un nouveau cadre réglementaire pour l’économie numérique est née en 2009 du côté de Viviane Reding, alors Commissaire à la Société numérique. La femme politique partait du constat partagé que les textes de l’Union européenne étaient devenus «has been»: à leur décharge, aucun ne pouvait anticiper la complexité des usages qui s’étaient développés avec Internet (réseaux sociaux, moteurs de recherche, géolocalisation mobile, publicité programmatique…) et aucun ne protégeait donc vraiment les citoyens ou les entreprises européennes. Pire: certains flous juridiques avaient même permis à des entreprises américaines de se soustraire aux lois contraignantes de l’Union européenne, et donc de gagner une irrattrapable longueur d’avance dans l’économie numérique.

L’affaire Snowden a donné le dernier coup d’élan nécessaire à la révision de nos vieilles lois. La question des données est apparue plus politique que jamais (puisqu’elle a permis l’espionnage en masse de millions de citoyens), et dès lors très liée à un droit fondamental européen qui consacre la vie privée comme une jouissance inaliénable et inviolable de chaque citoyen. En cela, l’Europe s’oppose aux États-Unis, qui en font un droit cessible et marchandable. Le RGPD émane donc de ces différents jeux de tensions, qui expliquent en partie le temps de sa conception: quatre ans.

Pour moi, simple utilisateur, qu’est-ce que cela change?

Avec le RGPD, chacun peut désormais avoir accès à ses propres données et a le droit de les modifier, mais aussi de s’opposer à leur utilisation, notamment commerciale. Aux entreprises, donc, de demander la permission à chacun en expliquant la légitimité de leur utilisation. Il est donc fort probable que de nombreux sites fassent apparaître, à compter du 26 mai, de nouvelles fenêtres dites «pop-up» pour vous demander la permission d’utiliser des données, en spécifiant les raisons de la collecte. Cette collecte peut, par exemple, permettre de vérifier le nombre de fois où un article est consulté, afin de le mettre en avant sur un site. Cela peut aussi être pour recueillir des données plus précises de navigation, afin d’adapter la mise en forme de la page que vous visitez.

Enfin, et c’est la partie la plus critique, beaucoup de sites collectent des données à des fins commerciales. Cela veut par exemple dire qu’un utilisateur qui consulte plusieurs articles sur les données personnelles pourra retrouver dans les jours qui suivent de la publicité pour un ouvrage sur la question ou un T-shirt à l’effigie du RGPD. Sur certains sites douteux, cela signifie aussi céder une partie de sa vie privée. Le RGPD ne va pas empêcher toutes les dérives, mais il devrait permettre à ceux qui le souhaitent de reprendre le contrôle d’un système qui reste encore très complexe à légiférer.

Qu’est-ce que cela change pour les entreprises?

Le RGPD reprend des principes qui ne sont pas nouveaux: le consentement, le droit à l’oubli, la suppression des informations au-delà d’un certain temps, le choix d’un responsable des données… Tout était déjà présent et discuté dans de nombreuses lois nationales liées à l’informatique et aux libertés. La principale nouveauté du RGPD réside d’abord dans son approche harmonisée à l’échelle européenne en matière de droit des données: avant, chaque pays pouvait établir ses propres règles, ce qui relevait du casse-tête juridique pour les entreprises ou bien d’un nouveau moyen de contourner les lois. La pratique du «forum shopping» ou choix de la juridiction la plus avantageuse a ainsi permis à de nombreuses entreprises technologiques de prétendre respecter le droit européen quand elles ne respectaient en fait que celui de l’Irlande, havre de lois beaucoup plus favorables en matière d’exploitation des données comme de réductions fiscales.

L’autre changement majeur du RGPD se trouve du côté des sanctions qu’il permet: on entend ainsi souvent parler de la plus grosse, qui consiste en une amende pouvant s’élever à 4% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise déclarée coupable ou 20 millions d’euros. Pourtant, avant d’en arriver là, le RGPD permet aux autorités des données personnelles un large éventail de mesures toutes autant redoutées. Les entreprises qui ne respecteront pas les efforts demandés en matière de cybersécurité des données pourront ainsi être épinglées publiquement pour leurs fautes, ce qui ne leur fait pas du tout bonne presse. Comme l’illustre le schéma du Clusif ci-dessous, les mécanismes du RGPD sont aussi complexes que la matière technique à laquelle ils s’attaquent: les autorités des données personnelles se sont ainsi données pour mission d’accompagner les entreprises les moins bien dotées pour la mise en conformité. Isabelle Falque-Pierrotin, qui préside l’autorité française, s’est ainsi souvent voulue rassurante, déclarant ainsi que la date du 25 mai ne sera pas un couperet. » Le Figaro 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Start-up : 5 conseils à suivre pour éviter l’échec

 

 

 

« Selon l’Insee, 40 % des entreprises fondées en 2010 n’existaient plus cinq ans plus tard. Créer une start-up n’est pas difficile. La faire perdurer l’est beaucoup plus. Le cabinet CB Insights a publié en février une étude révélant les vingt principales raisons de l’échec des start-up : les conflits dans l’équipe, l’absence de marché pour le produit ou le service proposé ou encore le manque de communication dans l’entreprise. Ayant accompagné des dizaines de start-up au sein de l’accélérateur Wilco, Arnaud Pelloquin prodigue ses conseils pour surmonter les grandes causes d’échec.

#1. Monter une équipe complémentaire

Si la start-up a des objectifs ambitieux, l’expert estime que l’équipe fondatrice doit compter entre 2 et 4 personnes. «  Il faut une équipe complémentaire : chacun doit avoir un rôle et des compétences bien définis. Lorsque les cofondateurs sortent de la même école, ils ont le même parcours et des champs de compétence identiques », explique le responsable du pôle accélérateur de Wilco. Ils ne pourront pas compenser les points faibles de l’un par les forces de l’autre. « Quelqu’un doit être capable de maîtriser la partie technologique et gérer le développement du projet de A à Z. Un fondateur doit aussi comprendre la structure et les enjeux du marché. Enfin, il faut que l’un des dirigeants s’occupe de la partie commerciale, point faible des start-up. Ce n’est pas parce que l’on sort d’une école de commerce que l’on sait vendre », assure-t-il.

#2. Donner suffisamment de pouvoir au leader

Il suffit d’un désaccord entre associés pour condamner une start-up. En effet, chacun doit partager les mêmes visions et ambitions pour l’entreprise, quel que soit le stade de développement de la start-up. En cas de désaccord, un leader capable de trancher et d’incarner le projet de la start-up doit se détacher. « Ce leadership doit se refléter dans le capital de la start-up, prévient Arnaud Pelloquin : si le CEO doit trancher mais qu’il a le même poids dans le capital que les autres associés, il n’aura pas forcément la légitimité pour décider. »

Anticipez les problèmes liés aux éventuels départs d’associés en vous mettant d’accord sur la marche à suivre pour repartir le capital. « Il faut régler toutes ces questions avant le démarrage de l’activité. Si l’on attend d’y être confronté pour s’en occuper, il est déjà trop tard », précise Arnaud Pelloquin.

#3. Se concentrer sur un marché

« Beaucoup de start-up proposent un produit ou un service qui leur permet de se positionner sur plusieurs marchés en même temps et qui s’adresse à plusieurs types de clients. Si l’entreprise ne fait pas rapidement un choix en se focalisant sur un segment précis, elle risque d’échouer, avertit Arnaud Pelloquin. Au début, il est nécessaire de concentrer l’ensemble de ses ressources financières et humaines sur un seul objectif. »

Bien sûr, vous pouvez expérimenter, tester pendant six mois le marché sur lequel vous souhaitez vous positionner pour savoir si la direction prise est la bonne. Mais si une nouvelle opportunité se présente, il vaut parfois mieux refuser pour respecter ses priorités.

# 4. Coconstruire avec le client final

L’étude de marché théorique n’est souvent pas suffisante. « Un marché à première vue intéressant peut ne pas être rentable parce que la solution proposée n’a pas assez de valeur pour le client final  », constate Arnaud Pelloquin. Développez en amont votre solution avec les clients, ou du moins avec des prospects et acteurs du marché, afin qu’elle réponde à un vrai besoin. Et ne vous contentez pas d’une seule opinion. « Il faut travailler avec plusieurs acteurs afin qu’ils soient représentatifs du marché », prévient le responsable du pôle accélérateur de Wilco. » Les Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stratégie, motivation, management : comment Napoléon a tout inventé

« Napoléon est un exemple pour tous les entrepreneurs »

 

 

 

« 1984, Martial Lapeyre décédait, sans héritier. Mais le fondateur génial de l’entreprise Lapeyre avait pris soin de coucher sur le papier ses dispositions testamentaires: il léguait sa fortune au Souvenir napoléonien ainsi que la quasi-totalité de ses collections, constituées de pièces d’une grande rareté ayant appartenu à son idole, Napoléon Bonaparte. C’est ce legs qui a permis la naissance, trois plus tard, de la Fondation Napoléon, haut lieu consacré à la mémoire de l’Empereur. Incontestablement, Martial Lapeyre nourrissait une véritable passion pour Napoléon, et ce dès son plus jeune âge. Fortune faite, il china de longues heures chez les antiquaires ou dans les salles des ventes: il était ainsi devenu l’heureux propriétaire de l’épée du Premier consul, à poignée d’ébène croisée d’argent ; ou encore des trois soldats de plomb de l’Aiglon, que son père conserva jusqu’à sa mort à Sainte-Hélène. Mais pour cet homme d’affaires, Napoléon était bien plus qu’un illustre personnage de l’histoire de France: c’était un exemple, un stratège exemplaire ; sans doute aussi celui qui lui avait donné l’ambition de voir toujours plus loin, de faire de Lapeyre, spécialiste des portes et fenêtres, une grande réussite française. »

Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Data : comment garder la main ?

 

 

 

« Nous sommes tous fichés. Pas à notre corps défendant, le plus souvent volontairement ! Mais où passent nos données ? Et comment garder la main sur ces informations que détiennent les Facebook, Google,  Amazon, Uber, Netflix et autres Twitter, LinkedIn, Spotify ou Deezer ? Depuis le scandale Cambridge Analytica, chacun a le tournis. Nos e-mails, numéros de portable, données d’état civil, messages, vidéos et courriers ou messages électroniques s’accumulent sur la Toile et donnent bien trop de chair à notre identité numérique. Nos empreintes, laissées partout sur le Web, constituent de précieux trophées pour des  commerciaux de tout poil voraces en data . Mais dans onze jours, le 25 mai prochain, l’entrée en vigueur du règlement général européen sur la protection des données est censé remettre les choses d’équerre.

L’entrée en vigueur de ce règlement, dont l’acronyme RGPD est déjà sur toutes les lèvres depuis quelques jours, ambitionne de protéger enfin notre intimité. Le dossier ci-contre nous explique comment par le menu. Information particulièrement intéressante, à l’instar d’un numéro de téléphone que l’on souhaiterait garder en dépit d’un changement d’opérateur, il sera désormais possible de transférer gratuitement ses e-mails d’un fournisseur à un autre, en vertu d’un droit à la portabilité. Autre possibilité, cette fois au plan professionnel, chaque salarié disposera d’un droit de regard et d’information quant au traitement de ses données personnelles par l’entreprise qui l’emploie. Autant de façons de reprendre la main sur nos data. » Les Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Benoît Hamon va rassembler ses troupes à Grenoble

 

 

 

 

 

« A la tête de Génération.s, Benoît Hamon a choisi d’organiser à Grenoble la première convention de son mouvement, les 30 juin et 1er juillet. Le choix de cette ville dirigée par l’écologiste Éric Piolle, avec une majorité unitaire de gauche tendance radicale – le Rassemblement Citoyen, de la Gauche et des Écologistes – est particulièrement stratégique. Après avoir appelé à voter pour Jean Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle contre l’avis de son parti, Europe Écologie Les Verts, qui avait choisi de faire campagne avec Benoît Hamon, Éric Piolle avait dénoncé la «politique de la terre brûlée» menée aux législatives par le leader de La France insoumise. Selon Piolle, Mélenchon s’était transformé en un caporal de forteresses au lieu d’être «le chef d’orchestre» du rassemblement à gauche. Au mois d’août ensuite, lors des journées d’été d’EELV, Éric Piolle était monté sur la scène pour entourer Benoît Hamon en compagnie de l’eurodéputé communiste Marie-Pierre Vieu. Aujourd’hui, le maire de Grenoble est en plein bras de fer avé l’Etat pour imposer une de ses promesses de campagne, la votation citoyenne.

Les européennes au menu

Les invitations pour cette convention de Génération.s ont été envoyées lundi aux adhérents au mouvement. Des propositions d’ordre stratégique et statutaire leur seront transmises le 15 mai. Ils en débattront ensuite, avant de voter sur une partie des éléments à partir du 15 juin. L’ensemble du mouvement de l’ancien candidat du PS à la présidentielle devrait être structuré à la fin du rendez-vous de Grenoble. Parmi les invités, l’ex-ministre des Affaires étrangères grec Yanis Varoufakis, leader de Diem 25, avec qui Benoît Hamon compte mener la campagne pour les élections européennes de 2019. L’un et l’autre visent la constitution dans toute l’Europe de listes partageant un programme commun de rupture avec l’austérité. D’autres invités français pourraient aussi participer au congrès de Génération.s à l’heure où les listes en vue des européennes seront en pleine constitution. Présent à «La fête à Macron» samedi à Paris entre l’Opéra et la Bastille, Benoît Hamon l’a revendiqué dans un entretien à La Marseillaise lundi : « Face à Macron, il faut assumer une forme de harcèlement politique et social. C’est un gouvernement qui harcèle les Français». Le numéro deux de son mouvement, Guillaume Balas, souligne par ailleurs au Figaro qu’il faut «désormais entrer dans un débat de propositions afin de proposer un projet crédible et alternatif à gauche». » Le Figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France TV et ses partenaires européens s’allient pour lutter contre Netflix

 

 

« On en a rêvé pendant des années. C’est désormais la réalité ». Takis Candilis, numéro 2 de France Télévisions, était fier de présenter au festival Séries Mania à Lille les premiers projets de coproduction avec ses homologues italiens et allemands, la RAI et la ZDF.Ensemble, les trois groupes publics ont créé un regroupement baptisé l’Alliance, qui aura pour objectif d’échanger et de partager le financement de séries « de grande envergure », a précisé Takis Candilis. Ensemble, ils ont les moyens de pouvoir être en concurrence avec des projets émanant de plates-formes américaines comme Netflix.Comme  le directeur des programmes de France TV l’expliquait aux Echos, il y a quelques jours, l’objectif de cette alliance est que « les droits de ces séries restent à l’intérieur des services publics européens ».« Nous pouvons imaginer des blockbusters européens qui puissent concurrencer les séries américaines », ajoute Eleonora Andreatta, directrice de la fiction de la RAI.

Un projet sur Leonardo de Vinci

Trois projets ont été d’ores et déjà décidés, « qui ne sont que le début d’une longue liste », souligne Takis Candilis.La première fiction, la plus ambitieuse, associe les trois partenaires et porte sur le personnage de Leonardo de Vinci. Elle est produite par LuxVide et Beta Film, pour un budget que France TV estime entre 2,5 et 3,5 millions d’euros par heure. Il s’agit d’une série de 8 épisodes de 52 minutes, qui devrait être à l’antenne l’an prochain, à l’occasion du 500ème anniversaire de la mort du génie. Les deux autres associent France TV et la RAI pour des budgets autour de 2 millions l’épisode : il s’agit de « Mirage », initiée par la société de production française Lincoln TV, qui sera tournée à Dubaï début 2019, et « Eternal City », qui se déroule à Rome dans les années 60.

L’alliance est ouverte

Les trois groupes se réuniront tous les deux ou trois mois pour examiner des projets émanant de producteurs privés. « Pendant longtemps, les coproductions ont été des échanges. Aujourd’hui, on voit bien qu’une oeuvre peut être locale et parler à un public beaucoup plus large », reprend Takis Candilis.Cette structure se veut souple : les membres pourront ainsi mener d’autres initiatives séparément.D’autres partenaires pourront être associés, tels la RTVE en Espagne, les RTBF et VRT en Belgique, la RTS en Suisse, voire même la BBC en Grande-Bretagne. « L’alliance est ouverte », ont rappelé les promoteurs du projet.Il y a quelques jours, cinq chaînes nordiques (du Danemark, de Suède, Norvège, Finlande et Islande) avaient d’ailleurs annoncé une alliance pour coproduire une douzaine de séries par an,  rapporte « Le Monde ».

Vers une plate-forme commune ?

La prochaine étape pourrait être la mise en place d’une « plate-forme de contenu européen », ajoute Franck Freiling, vice-président chargé des relations internationales de ZDF. Autrement dit, un possible service de vidéo à la demande à l’échelle européenne, tel que la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte l’a appelé plusieurs fois de ses voeux. « Il y a des échanges dans ce sens », confirme un proche de France Télévisions.En France, le groupe  a mis en pause son projet de SVoD seul pour discuter avec les groupes audiovisuels privés. L’idée serait créer  un Hulu à la française, avec une partie gratuite et une partie payante. France TV espère que le projet  verra le jour cette année.France Télévisions a parallèlement annoncé son objectif d’avoir tous les mois « une série d’importance » sur ses antennes. » 

Le Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fleurs, redoutables séductrices

 

 

 

 

« L’émerveillement renaît chaque année, quand la nature se revêt de vert tendre et se pare de fleurs. Et le printemps ­réveille ces questions : comment naissent les fleurs ? D’où viennent les forces obscures à l’œuvre dans la sève, lorsque les jours rallongent ? La science des fleurs bénéficie d’un bouquet de découvertes récentes. « C’est un domaine très dynamique », se réjouit François Parcy, expert en biologie végétale dans une équipe CNRS-INRA-CEA, à l’université Grenoble-Alpes.

Les fleurs, fragiles objets pour doux rêveurs ? ­Détrompez-vous. Ce sont de redoutables séductrices – c’est même leur mission. Si les plantes ­exhibent ces parures, c’est bien pour attirer insectes et autres pollinisateurs qui favorisent leur ­reproduction et leur dissémination. Les faits sont là : sous leur air enjôleur, ces fausses ingénues ont si bien servi l’intérêt des « plantes à fleurs » que celles-ci dominent aujourd’hui à plus de 90 % le monde ­végétal. Sans doute ont-elles ainsi favorisé la survie et l’expansion de notre espèce. « Tous nos aliments d’origine végétale – fruits, légumes, ­graines – proviennent des plantes à fleurs », souligne François Parcy.

« Ruses », « inventions », « intelligence » des plantes à fleurs ? Disons-le tout net : c’est de l’anthropomorphisme assumé Grâce et pesanteur du pouvoir des fleurs, quand elles déplient leurs corolles et déploient leurs couleurs ! « La plupart [des fleurs] ont recours à des ­ruses, à des combinaisons, à une machinerie, à des pièges, qui, sous le rapport de la mécanique, de la ­balistique, de l’aviation, de l’observation des insectes, par exemple, précédèrent souvent les inventions et les connaissances de l’homme », écrivait l’écrivain belge Maurice Maeterlinck (1862-1949), Prix Nobel de littérature, dans son ouvrage L’Intelligence des fleurs, publié en 1907. » Le Monde 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

April 2018:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Vesta », le programme secret d’Amazon

 

 

 

 

Après la liseuse Kindle en 2007 et l’enceinte Amazon Echo en 2015, le géant du commerce électronique Amazon travaille sur un autre projet ambitieux dans le hardware : un robot pour la maison.Ce projet « top secret » a pour nom de code « Vesta », d’après la déesse romaine du foyer, rapporte l’agence Bloomberg, qui cite des personnes proches du dossier. L’entreprise de Jeff Bezos envisagerait de faire tester le robot dès la fin de l’année par des employés, avant une mise en vente en 2019. Ce calendrier, très optimiste, n’a encore rien de définitif. Le Lab126, la division d’Amazon dédiée à la recherche et au développement de matériel, travaillerait sur ce « droïde domestique » depuis quelques années déjà, mais récemment, les embauches se seraient intensifiées sur ce projet. Des dizaines d’offres d’emploi pour des postes comme « ingénieur logiciel spécialisé dans la robotique » ont été postées sur la page du Lab126, basé à Sunnyvale en Californie.

Peu d’informations sont encore disponibles sur les fonctionnalités de Vesta. Il pourrait être une sorte d’Amazon Echo itinérant, capable d’accompagner une personne dans la maison, à l’affût de ses éventuelles demandes vocales. L’appareil, doté de caméras et d’un logiciel de vision par ordinateur, profiterait des progrès faits récemment dans le domaine des voitures autonomes.Ce projet, supervisé par Gregg Zehr, n’a rien à voir avec  ceux menés par la filiale Amazon Robotics (ex-Kiva Systems, rachetée 775 millions de dollars en 2012), qui travaille elle aussi sur des robots. Ces derniers sont entraînés à déplacer des marchandises dans des entrepôts d’Amazon. Les robots domestiques font parler d’eux depuis plusieurs années, que ce soit sous forme d’aide ménager, d’auxiliaire intelligent ou de robot de compagnie. Mais pour le moment, les seuls à dépasser le stade de concept et à véritablement trouver leur place dans nos maisons sont les aspirateurs robots. Le Roomba est la vedette sur le terrain avec plus de 20 millions d’unités vendues depuis 2002.

Le marché des robots grand public a pourtant de l’avenir : d’après une estimation de Research and Markets, il pèsera près 15 milliards de dollars d’ici à 2023, poussé par la demande croissante de soins à domicile, en raison du vieillissement de la population. De plus, les progrès de l’intelligence artificielle et de la technologie de vision par ordinateur vont permettre aux acteurs du monde de la tech de se lancer en masse sur ce secteur, et donc de rendre ces produits plus abordables.

De son côté, Amazon n’a pas confirmé les informations de Bloomberg. Un porte-parole a simplement déclaré que la société ne commentait pas « les rumeurs et la spéculation ». D’autant que les projets de matériels Amazon sont parfois tués au cours de la gestation. » Le Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’asymétrie est à l’origine de la vie

 

 

 

Qu’est-ce qui a bien pu attirer à Nice, les 15 et 16 mars, une centaine de chercheurs aux profils aussi variés que des chimistes, des physiciens, des biologistes, des mathématiciens mais aussi des géographes, des économistes, des sociologues ou des rhétoriciens ? Tout simplement la force d’un mot : « asymétrie ». Autrement dit, le contraire de ce qui est pourtant souvent associé à l’ordre et à la beauté. Autant de monde pour de la laideur et du chaos ? Pas vraiment, car les visiteurs savent que derrière ce mot se cache un concept fondamental et ô combien fructueux dans bien des domaines. Et chacun voulait voir ce que l’un pouvait ­apporter à l’autre. « J’ai voulu créer cette conférence pour faire tomber des murs dans ma tête, m’ouvrir l’esprit, témoigne Uwe Meierhenrich, ­directeur de l’Institut de chimie de l’université de Nice Côte d’Azur. Aux conférences spécialisées, on voit toujours un peu les mêmes personnes. »

Sans asymétrie, ou sans brisure de symétrie, sans rupture de l’ordre, sans un événement qui élimine d’un coup la moitié d’un paysage, pas de matière, pas de vie, pas de corps… Les particules, les molécules, les cellules, jusqu’aux organes, ne sont, à leur manière, pas symétriques, comme le sont a contrario deux objets dans un miroir. La vie, en quelque sorte, c’est la victoire d’une forme sur son reflet. Tout l’enjeu est de comprendre pourquoi. Une tâche immense à laquelle veulent s’atteler les participants de ce premier Symposium européen sur l’asymétrie à Nice. »

Le Monde 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les grandes biotechs ont les moyens de redorer leur blason à Wall Street 

 

 

 

 

 

« Les grandes biotech affichent actuellement leurs valorisations les plus faibles depuis des années. Il ne faut pas sous-estimer pour autant leur capacité à redresser rapidement la situation. La saison des résultats du premier trimestre, qui vient tout juste de démarrer, ne manquera pas de mettre en évidence les difficultés auxquelles se heurtent ces grands laboratoires de biotechnologies, c’est-à-dire une croissance faible et peu de nouveaux traitements, un tableau qui contraste avec la situation de concurrents plus petits et plus spéculatifs. L’indice Nasdaq Biotechnology, qui est pondéré par la capitalisation boursière, a dégagé un rendement d’environ 9% au cours des 12 derniers mois. En comparaison, un indice équipondéré intégrant surtout des petites valeurs a généré un rendement d’environ 30%. Cet affaiblissement a entraîné une baisse des valorisations. Gilead Sciences, Amgen, Celgene et Biogen affichent en moyenne un multiple inférieur à 11 fois les résultats ajustés attendus, selon FactSet. Le S&P 500 se négocie pour sa part avec un multiple d’environ 17. Même des entreprises en pleine croissance comme Regeneron Pharmaceuticals et Alexion Pharmaceuticals présentent des valorisations en ligne avec celles du marché, sensiblement inférieures à leurs niveaux d’il y a un an. Pour la plupart des analystes, la croissance des ventes ne devrait globalement pas se révéler très significative cette année. Le rythme des innovations scientifiques est irrégulier et le secteur produit moins de médicaments susceptibles de devenir des blockbusters potentiels que par le passé. Tout n’est pas noir pour autant. Malgré plusieurs années de controverse et de bras de fer avec Washington, les laboratoires pharmaceutiques restent libres d’augmenter leurs prix à leur convenance, même si la consolidation du secteur de l’assurance-santé limite un peu les rendements. Surtout, les laboratoires ont toujours plusieurs cordes à leur arc pour faire revenir les investisseurs. » 

Les Échos 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un parcours au-delà des gènes

 

 

 

« Le livre. L’épigénétique ? Ce terme un peu abscons a plusieurs sens. En premier lieu, il englobe les mécanismes qui font qu’à partir d’un même programme génétique, d’abord contenu dans une cellule ­unique, un organisme développe et entretient une vaste panoplie de tissus et d’organes différents. Ensuite, l’épigénétique renvoie à toutes les influences, y compris extérieures à l’individu – alimentation, environnement, microbes, stress… – qui régulent l’activité des gènes. Enfin l’épigénétique pose la question de la transmission à travers les générations de ces influences qui s’exercent sans même ­modifier la séquence de notre ADN. C’est peu dire que ces dernières années, ce champ de recherche a explosé. Ariane Giacobino, médecin généticienne (faculté de médecine de l’université de Genève) a été aux premières loges pour observer et participer à cette révolution. Mais son livre intitulé Peut-on se libérer de ses gènes ? se distingue par son caractère personnel : c’est en fait une autobiographie scientifique et médicale, où les avancées de la recherche se mêlent intimement au parcours de vie. D’abord déroutant, ce choix révèle au fil de la lecture toute sa richesse. Ariane Giacobino, dans sa pratique médicale liée à la fertilité et au dépistage des maladies génétiques, est confrontée à des situations humaines parfois dramatiques, à des choix éthiques difficiles. Elle ne cache rien de la façon dont ce contact avec les patients a pu faire évoluer sa vision de la médecine et de ses enjeux. Concernant le volet scientifique, elle a aussi l’honnêteté de ne pas occulter certaines « naïvetés » concernant son propre sujet d’étude : à l’aube du XXIe siècle, lire enfin le « grand livre de la vie », à travers le séquençage du génome, n’a pas été la révélation espérée, les choses étant bien plus complexes, notamment en raison des mécanismes épigénétiques, rappelle-t-elle. » Le Monde 

Philippe Bertho

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pollution de l’air aurait aussi des effets sur le développement du cerveau des enfants

 

 

« Pour ceux qui doutent encore de l’urgence à lutter contre la pollution de l’air, la mairie de Paris et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) organisaient jeudi 5 avril, à l’Hôtel de Ville, un colloque consacré à ses effets sur la santé. L’occasion de rappeler que les urgences pédiatriques croulent sous les cas de pathologies respiratoires à chaque pic de pollution, et que la littérature scientifique a désormais établi le lien entre une mauvaise qualité de l’air et les cancers du poumon, les infarctus ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les études se suivent et leurs résultats sont de plus en plus inquiétants. Une nouvelle publication suggère ainsi que les particules fines auraient également des effets délétères sur le développement du cerveau lors de la période fœtale – même à des niveaux conformes aux limites réglementaires. Les travaux ont porté sur 783 enfants nés aux Pays-Bas entre 2002 et 2006. Les chercheurs ont d’abord mesuré leur niveau d’exposition à la pollution de l’air au domicile de la mère pendant la période prénatale, en s’intéressant particulièrement aux particules fines PM2,5 (de taille inférieure à 2,5 micromètres) et au dioxyde d’azote (NO2) émis principalement par le trafic routier. Ils ont ensuite observé, par imagerie à résonance magnétique, le développement de leur cerveau entre l’âge de 6 et 10 ans. Ils ont enfin soumis ces enfants à des tests cognitifs.

Les résultats des tests cognitifs pratiqués sur chaque enfant confirment les observations cliniques. « Une exposition aux particules fines durant la période fœtale est associée à un nombre plus élevé d’erreurs » de ce que les auteurs appellent le « contrôle inhibiteur », à savoir des troubles des fonctions exécutives qui permettent d’accomplir et de se concentrer sur des tâches complexes.Ainsi, à chaque augmentation de particules fines de 5 µg/m3, le nombre d’erreurs augmente de 5 %. Ils ont également observé que ces erreurs augmentaient respectivement de 32 % et de 69 % à mesure que le cortex cérébral du précuneus et du lobe frontal était plus fin d’1 millimètre. Or, les troubles du contrôle inhibiteur, que les auteurs définissent aussi comme la capacité au contrôle de soi, sont associés à des comportements addictifs, à des déficits de l’attention ou à l’hyperactivité. »

Le Monde 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Benoît Hamon : “J’appelle la France insoumise à mettre entre parenthèses sa stratégie solitaire”

 

 

 

 

 

 

“Depuis la création de son mouvement Génération.s, Benoît Hamon s’était fait discret. Dans une interview au JDD, il appelle à l’union de la gauche face au gouvernement en opposition à la réforme de la SNCF. “Il y a unité syndicale, il doit y avoir unité politique à gauche. Ce qui est en jeu dépasse nos petites personnes. C’est le service public : son avenir ou sa fin”, déclare l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Il vise notamment le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et appelle “les dirigeants de la France insoumise à mettre entre parenthèses leur stratégie solitaire pour ajouter leur force à la mobilisation unitaire”.

Où étiez-vous passé?

Depuis la campagne présidentielle, j’ai tiré les leçons de l’échec et posé les fondations d’un nouveau ­mouvement politique, Génération.s. Ma tâche prioritaire, maintenant, c’est son développement.

Où en est votre mouvement?

Nous sommes portés par une vraie dynamique citoyenne, avec plus de 53.000 membres. Mais cela prend du temps. Nous n’avons même pas une poignée de salariés. Nous venons à peine de nous installer dans notre nouveau siège, tour Montparnasse…

Il y a unité syndicale, il doit y avoir unité politique à gauche

Allez-vous manifester le 22 mars?

Bien sûr! Le gouvernement a menti. La SNCF vient de révéler qu’elle s’apprête à fermer des “petites lignes” et des gares là où elle ne gagne plus assez d’argent. Qui en fera les frais? Toujours les mêmes. J’ai discuté avec les ­écologistes, avec Noël Mamère, Pierre ­Laurent ou Olivier Besancenot. Il y a unité syndicale, il doit y avoir unité politique à gauche. Ce qui est en jeu dépasse nos petites personnes. C’est le service public : son avenir ou sa fin. J’appelle donc les dirigeants de La France insoumise à mettre entre parenthèses leur stratégie solitaire pour ajouter leurs forces à la mobilisation unitaire.

Sur l’Europe, vous entendez fédérer?

L’Europe va mal. Les traités européens entravent la marche du progrès social. Il faut donc les changer, en transformant le Parlement européen en Constituante pour réaliser un grand bond démocratique. Cela prendra du temps. Mais nous ne prendrons pas prétexte de la difficulté de la tâche pour nous précipiter vers la porte de sortie. Je ne fais pas partie de ceux qui ­pensent que la reconquête des classes populaires passe par l’abandon de l’Europe.

“L’erreur” de la France insoumise

C’est votre différence avec Mélenchon?

Nous sommes d’accord sur le constat. L’Union européenne est mal gouvernée. Mais nous avons un désaccord stratégique car LFI envisage sérieusement une sortie de la France de l’euro et de l’Union européenne. C’est une erreur majeure.

Il n’existe pas, au niveau européen, de liste transnationale. Comment construire une coalition en vue des élections de 2019?

Nous avons lancé cette coalition samedi 10 mars avec Yánis Varoufákis, ancien ministre des Finances grec ; Luigi de Magistris, le maire de Naples, et d’autres mouvements partout en Europe. Cette alliance est ouverte. D’abord à tous les citoyens, mais aussi aux Verts, aux formations de la gauche radicale, à celles de la social- démocratie. Avec Yánis Varoufákis, nous ferons en juin un tour des capitales européennes, que nous conclurons par un grand rassemblement à Paris, début juillet.

Mariés pendant des années aux conservateurs du Parlement ­européen, les sociaux-démocrates ont fini par devenir conservateurs eux-mêmes

Comment allez-vous vous organiser?

Nous défendrons le même programme européen et le même agenda de réformes. Nous construirons une grande liste transnationale, avec à sa tête celui ou celle que nous présenterons pour être candidat à la présidence de la Commission européenne. Nos listes nationales accueilleront des candidats européens.

Mais il existe déjà plusieurs gauches au Parlement européen…

Oui mais, divisées, elles sont ­inutiles. Mariés pendant des années aux conservateurs du Parlement ­européen, les sociaux-démocrates ont fini par devenir conservateurs eux-mêmes. Ils sont totalement ­inoffensifs. La seule stratégie, c’est donc celle d’une coalition ­progressiste qui embrasse toutes les cultures de la gauche.

Serez-vous tête de liste en France?

La tête de liste sera choisie démocratiquement par les membres de Génération.s.

Un gouvernement “indifférent” aux inégalités

Quel jugement portez-vous sur les dix premiers mois d’Emmanuel Macron?

Ce gouvernement est marqué par une totale indifférence aux inégalités. Le Président dirige la France comme il dirigerait le destin d’une entreprise du CAC 40. Il n’est plus un secteur, de l’hôpital aux maisons de retraite en passant par les aéroports ou la SNCF, qui échappe à la logique de la rentabilité et de la performance.

Appelez-vous l’aile gauche du PS à vous rejoindre?

Je ne suis pas dans une logique de débauchage. J’ai connu ça pendant l’élection présidentielle… J’appelle tous les citoyens en quête de justice et de tempérance, d’égalité et de bienveillance à nous rejoindre.”

Les Journal du Dimanche 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel contrôle européen des investissements étrangers ?

« Les préoccupations suscitées par la multiplication des acquisitions dans des secteurs stratégiques par des entreprises non européennes, notamment chinoises, ont conduit la Commission européenne à proposer, en septembre 2017, un règlement destiné à établir un cadre pour le filtrage des investissements directs étrangers dans l’Union européenne. Cette proposition apparaît toutefois modeste, si bien que l’on peut s’interroger sur la réelle volonté de la Commission à renforcer le contrôle de ces transactions. Si la proposition impose certaines exigences quant aux mécanismes de contrôle nationaux – prévisibilité, transparence, voies de recours – qui existent déjà dans la jurisprudence relative à la libre circulation des capitaux, elle n’impose aucunement l’instauration d’un tel dispositif de filtrage aux Etats membres qui en sont dépourvus.Le texte met en place un mécanisme facilitant la coopération entre les Etats membres et la Commission et investit aussi celle-ci d’un pouvoir d’examen des investissements susceptibles de porter atteinte à des projets ou programmes présentant un intérêt pour l’UE. Cependant, le dispositif reste souple et les avis que peut émettre la Commission n’ont pas de valeur obligatoire pour les Etats membres. D’ailleurs, comment pourraient-ils être suivis par ceux qui n’ont pas mis en place de mécanisme de filtrage ?

Deux autres éléments témoignent de la frilosité de la Commission. L’article 4 du texte indique qu’il peut être tenu compte du fait que l’investisseur étranger bénéficie « d’un important appui financier » d’un pays tiers afin de caractériser une éventuelle atteinte à la sécurité ou l’ordre public. La Commission n’a toutefois pas souhaité instaurer une discipline permettant de réguler le subventionnement de ces acquisitions transnationales, alors que cela est interdit aux Etats membres dans le contexte intra-européen, compte tenu des règles relatives aux aides d’Etat. Aussi, la proposition fait l’impasse sur la délicate question de l’absence de réciprocité comme critère de refus qui constitue pourtant une préoccupation majeure.La commission du commerce international du Parlement européen a d’ailleurs, dans son projet de rapport publié le 13 mars 2018, intégré une proposition d’amendement soulignant qu’il doit être tenu compte du « niveau d’ouverture du secteur dans le pays d’origine de l’investisseur étranger » et de la situation où il n’y a « ni réciprocité ni règles du jeu équitables ». Nul doute que ces questions seront au coeur des débats législatifs, qui ne font que commencer. » Les Échos

 

 

 

 

 

 

 

 

French Press: Jan, Feb & March 2018